jeudi 8 juillet 2010

Un peu de place à l'espoir...

Ouf, ça fait un bail que je n'avais rien écrit! Ça doit être un signe que ça va bien dans ma vie... ou encore, que j'étais trop déprimée pour penser à écrire quelque chose... Peut-être aussi que c'est tout simplement signe que j'avais d'autre chose à faire de ma vie...

Enfin bref, je fais un léger passage aujourd'hui, en espérant que je n'ai pas perdu mes lecteurs si assidus...

Je veux simplement donner des nouvelles, parler de ce qui se passe...

Alors voici:

Il était une fois, dans une métropole située en Amérique du Nord, une princesse souhaitant devenir reine qui se  cachait dans la peau d'une jeune femme des siècles d'aujourd'hui... Cette princesse se demandait sans cesse comment accéder au titre de noblesse qui lui était supérieur, comment braver les échelons la menant aux portes de son bonheur. Malgré tout ce qu'elle possédait, cette jeune royale ne faisait que rechasser des idées de ce qu'elle pourrait avoir de plus afin de se sentir comblée.

Mais voilà qu'un jour du haut de son trône "futoné", elle prit conscience que le réel bonheur c'est d'accepter d'être heureux avec ce qu'on a et s'émerveiller de toutes les petites nouveautés. Dès lors qu'elle réalisa que ce qu'elle recherchait finalement, c'était qui elle était vraiment, elle commença à se connaître davantage et à regarder la vie avec des sourires plus fréquents.

Malgré quelques journées moroses durant lesquelles son âme engourdie contemplait les déchéances de ses jours de jadis, elle décida de clore la porte de ses pensées à ces malheurs passés.  Sentant par moments qu'elle était sur le point de sombrer dans la déraison de ses pulsions malsaines, elle sortait le détergent de son coeur et dépoussiérait ses idéologies vilaines.

Au fil du temps, elle commença à apprendre à être bien avec elle-même, en elle-même, par elle-même et pour elle-même, ce qui allégea grandement le fardeau de ses déboires d'antan. Ce laisser-aller à une vie moins exigeante, exaspérante, résonnant toujours de manière tonitruante, lui permit de constater une merveille un fameux jour de juillet...

En regardant par la fenêtre ouverte elle vit que le vent avait tourné, son souffle rafraîchissant son coeur et ses pensées. La caresse de cet air pur transportant à son âme un espoir renouvelé, lui fit l'effet d'une illusion devenant totale réalité...

Sans s'emballer, son coeur commença à battre au rythme de son calme retrouvé, laissant derrière les sons musicaux les averses de ses yeux si doux que le beau temps avait su assécher...

C'est alors que la princesse repensa aux quelques dernières années de sa vie...

À cette époque, elle croisa un crapaud (pour ne pas dire un crapet!) qui à l'aide de son mucus s'attacha à elle... Les années passaient, toujours le crapaud s'accrochait jusqu'au jour où un renflement au ventre de la belle le poussa à retourner dans son étendue marécageuse. La princesse comprit alors ce qui se passait: le trésor qu'elle avait toujours recherché, maintenant qu'elle ne le cherchait plus, elle le trouvait au creux de son propre corps.

Le jour où le ventre de la princesse se dégonfla, un phénomène mystérieux se produisit: sans même s'y être attendu, sans même y avoir pensé, l'avoir prévu, la princesse ayant depuis si longtemps souhaité devenir une reine devenait deux choses encore plus importantes: une femme et une mère...

Deux ans après cet événement, la gente dame est comblée. Parfois, elle se sent seule. Parfois, elle se sent triste. Mais dans le fond, elle se demande souvent qu'est-ce que le bonheur? Être une reine? Tout posséder? Tout contrôler?

Elle réalise aujourd'hui que ce qui importe le plus, c'est tout l'amour qu'elle offre et qu'on lui donne si généreusement. Elle réalise que ce qui compte, c'est d'apprendre la vie à travers les yeux d'une petite fée pour qui elle est une déesse. Elle réalise après tout ce temps, que ce qui compte vraiment finalement, c'est de vivre pleinement.

Merci à toi, ma petite fleur d'hiver, mon perce-neige des cieux.

jeudi 28 janvier 2010

Rêver au Prince Charmant

Ah... Le Prince Charmant... On dirait que lorsqu'on naît avec le sexe féminin, on s'empresse de nous charger la tête d'images de l'homme idéal, question de nous faire croire que notre Prince sur son cheval blanc existe quelque part et qu'il viendra nous chercher pour nous amener sur le chemin de l'Amour Pur jusqu'à la fin des temps...

Petite fille, on écoute les Cendrillon, Blanche-Neige, La Belle au Bois Dormant (allouette...) en trouvant ces histoires si merveilleuses... et en développant, souvent secrètement, l'envie de le trouver ce preux chevalier qui nous éloignera de notre monde loin d'être féérique.

On grandit en croyant fortement que ce type de relation où tout est merveilleux existe réellement. C'est ainsi qu'on construit nos premières relations et qu'on réalise qu'on embrassera souvent plusieurs grenouilles avant que l'une d'elles s'avère être un Prince.

Et j'ai l'impression, que plus on vieillit, plus choses empirent... En fait, on s'aperçoit parfois que la magie s'évapore malheureusement trop souvent au fil des jours et que même si une grenouille fut transformée en Prince, cet acte est réversible... à un point tel qu'on voit soudain, face à nous, un gros crapeau!

Mais qu'est-ce que l'Amour au fait?

Tout le monde ne mérite-t-il pas son "heureux pour toujours"??? Où est-il ce Prince qui chantera au pas de ma porte, ses mots me berçant de leur douce sonorité? Mais où est-il ce vaillant cavalier qui gravira avec moi les plus hautes montagnes de ma vie? Où est cet être si brave, courageux et fort qui m'accompagnera pour traverser les mers les plus déchaînées de mon existence?

Existe-t-il vraiment? Existe-t-il seulement?

lundi 14 décembre 2009

Se mettre dans l'esprit de Noël...

Ah, les enfants! Sans même le savoir, ils ont tendance à nous pousser à faire resortir le meilleur de nous-mêmes, nous amenant à recommencer à apprécier des plaisirs gratuits depuis bien longtemps oubliés...

Restant dans un petit logement, il m'était impossible de monter un bel arbre de Noël cette année. Je me consolais en me disant que chez ma mère, le village et le sapin sont tout simplement merveilleux et que nous pourrions donc en profiter...

Mais chez moi, c'était un peu comme à tous les jours de l'année. Aucune magie hormis les moments où je tends les mains à ma fille, la salue comme si j'étais son Prince Charmant, lui chantant des merveilles de Disney et valsant pendant plusieurs instants...

Bien sûr, il y a aussi toutes les fois où elle me surprend par les nouveaux mots qu'elle dit, les mouvements qu'elle apprend, les comportements qui démontrent qu'elle commence à forger sa personnalité propre... Un enfant, ça ne fait pas que nous émerveiller (et bien évidemment, nous donner une énorme responsabilité en prime...). En fait, ça change notre vie du tout au tout...

Personnellement, j'ai l'hiver en horreur depuis fort longtemps. En fait, je déteste la neige, le froid, mettre un manteau chaud, des bottes, une tuque (surtout que je n'ai pas ce qu'on appelle une "tête à chapeaux")...

Mais cette année, les choses me semblent différentes. Je n'aime toujours pas le côté "pas pratique" de l'hiver, mais je me surprends à resentir une grande joie qui s'installe dans mon coeur lorsque je regarde les sourires si purs de ma fille qui découvre la neige (de même que le fait qu'elle fonde et que ce n'est pas toujours plaisant lorsque ça coule dans son manteau! hihihi!).

Je ressens une forte chaleur en moi, un goût de vivre que je croyais, par le passé disparu, lorsque je l'entends fredonner les airs de Noël de Ginette Reno que je mets à la maison.

J'ai le désir de continuer d'avancer, de la contempler pendant qu'elle grandit. J'ai l'envie de persévérer, travailler mes difficultés, lorsque je vois dans ses yeux pétillants à quel point pour elle, je suis tout un univers, une héroïne...

Je remercie la vie de m'avoir offert ce présent qui à chaque Noël me rappelle que nous avoir le pouvoir de décider d'être heureux, d'accepter chaque petite chose qui fait de nos jours des moments moins pénibles à passer sur terre...

Ce soir, je me sens en paix.

Je ne sais pas si cet état durera, mais j'en profite à fond pendant que cet apaisement s'est incrusté dans mon âme.

Merci ma fille! Je t'Aime si fort...

"L'espérance a reluit."

Joyeux Noël à tous! (même si je suis à l'avance... Autant en profiter pendant que je me sens le coeur léger!)

jeudi 10 décembre 2009

Passion et patience?

Bonjour à vous!

Oui, je sais, cela fait longtemps que je ne suis pas passée ici... En fait, c'est que j'ai été très prise par mes études... et aussi, que j'ai dû m'arrêter un peu afin de ne pas sombrer dans une période dépressive trop profondément...

Mais voilà, si j'écris ce soir, c'est pour une raison bien précise en fait... Je souhaite me vider de mes réflexions du moment...

Comme le titre vous l'a sûrement fait comprendre, je suis dans une phase de questionnement face à un homme dont j'ai fait la rencontre. En fait, ce n'est pas vraiment du questionnement, mais plutôt un éternel combat entre raison et émotion...

Pour ceux qui ont lu plusieurs de mes écrits (surtout ceux concernant l'amour), vous devez déjà savoir que je suis une passionnée... Par le passé, j'ai donc toujours aimé trop vite, trop intensément. Eh bien, je travaille un maximum sur moi présentement pour un jour avoir la fierté de dire que cette époque est révolue...

Bref, j'essaie d'être patiente, de prendre mon temps... mais merde! Je suis insécure et j'essaie toujours de courrir à la place de marcher...

Mon côté émotif aimerait le rejoindre, lui faire la cour, lui déclarer mon grand amour, lui faire l'amour, vivre à ses côtés pour l'éternité...

Tandis que mon côté rationnel me rappelle que je dois être sûre de moi, de mes sentiments, que je ne peux aimer un homme que je connais un peu plus depuis seulement presque trois semaines (on s'était rencontrés il y a environ deux ans, dans des circonstances où il était impossible d'essayer de développer quelque chose). Mon rationnel me dit aussi que je dois être patiente, prendre le temps de le connaître, quitte à ne développer qu'une amitié, mais une vraie de vraie!


Ma raison me dit qu'il est le plus sage de nous deux, que c'est correct qu'on ne se parle pas à tous les jours, que c'est bien d'avoir le temps de s'ennuyer de nos échanges, pour ensuite être heureux de nous retrouver...

Mais maudit, mon émotif m'inflige de cruels scénarios... qui ne devraient même pas exister puisque je sais que présentement, je ne peux l'Aimer...

Comment donc concilier Passion et Patience? Comment faire taire des impulsions qui nous grugent l'énergie et nous dévorent le coeur? Comment faire pour en venir à ne prendre que ce qui passe, au jour le jour, sereinement? Ouf... Mais quelles questions!!!

Voici donc un aperçu du combat qui se trame en moi:

Émotif: Il ne m'a pas fait signe de vie aujourd'hui.
Rationnel: Tu lui as dit hier de prendre une pause de toi.
Émotif: Oui, mais s'il m'a écoutée, est-ce parce qu'il commence à se lasser de moi?
Rationnel: Bien non, ma belle, c'est tout simplement parce qu'il est sensé, il prend son temps, voilà tout!
Émotif: Oui, mais je me demande vraiment s'il est aussi intéressé par moi que moi par lui...
Rationnel: Bien sûr qu'il l'est, il te l'a dit! La différence, c'est que lui, il n'a pas le côté passionnel qui le pousse à vouloir aller trop vite...
Émotif: Bien, je pense que je vais lui envoyer un message banal, lui montrer que je suis là... en espérant qu'il me répondra et que je pourrai lui parler...
Rationnel: Tu ne devrais pas faire ça. Tu ne respecterais pas ce que tu lui as suggéré. Laisse-donc le temps au temps de faire son temps...
Émotif: Bah, juste un petit message, ce n'est rien de grave...

Et là, le même genre de conversation reprend plus tard...

Émotif: Merde, ça fait deux heures que je lui ai écrit et toujours pas de nouvelles!
Rationnel: As-tu pensé qu'il voulait peut-être prendre du temps pour lui ce soir?
Émotif: Oui, bien sûr, mais c'est plus fort que moi... Je dois lui réécrire...
Rationnel: Attention, tu risques de le faire fuir!
Émotif: Je le sais, mais c'est une sensation trop intense en moi... Je dois vraiment lui réécrire!

Et ça continue ainsi à l'infini...

Le problème? Eh bien, j'ai beau savoir que ma raison est la bonne voie, je me laisse trop souvent influencer par mes émotions... Et là, bien, je crois bien que je vais finir par me planter...

En tout cas, voilà, c'était ça pour aujourd'hui...

Je sais, ce n'est pas terrible comme message, comparé aux autres... mais en fait, j'imagine que je peux me le permettre... N'est-ce pas à cela que cela sert, un blog???

Bisous à vous!

dimanche 25 octobre 2009

L'illusion et la désillusion

Selon le multidictionnaire de la langue française, la désillusion est "la perte d'une illusion" (on ne s'en serait pas douté!!! ouf... mautadit de dictionnaire de bip!). De plus, ce "superbe" répertoire de la langue française nous indique aussi que la désillusion est "la déception, le désappointement, le désenchantement".

Si on souhaite approfondir un tant soit peu, on se doit de regarder la signification de ces quatres termes, soit pour commencer "L'illusion".

L'illusion est "une erreur de perception, une idée fausse". (Un peu simpliste comme définition, non?)

Ensuite, voyons voir... La déception, c'est "un espoir non réalisé, une insatisfaction, un désappointement (!), une désillusion (!!!), une frustration".

Après, vient le désappointement, qui, toujours selon le fameux dictionnaire, est "une grande déception, un dépit, un désenchantement".

Et finalement, le désenchantement, c'est "une désillusion, une déception, un désappointement"...

Non, mais, ce fichu dictionnaire! Est-ce que ceux qui l'ont rédigé se fouttent de notre gueule??? J'ai l'impression que c'est toujours un peu la même chose... Un terme est défini par plusieurs autres termes, qui eux, trouvent leur sens dans les mêmes termes précédemment nommés... Comment comprendre les choses si chacune d'entre elles est expliquée en éternel cercle vicieux (par exemple, "A" peut signifier "B" ou "C", qui eux, signifient "A et B" ou "A et C")???

Alors, comme d'habitude, je constate qu'un mot se rapportant à notre vie terrestre est mal défini... Et comme à toutes les fois précédentes, eh bien, je compte amener mon point de vue face à ce que sont l'illusion et son inverse...

Une brève définition

Comme le multidictionnaire m'a vraiment aidée à comprendre ce qu'est la désillusion (!!!), j'en arrive à la conclusion qu'être désillusionné, c'est être en quelque sorte réaliste ou plutôt, d'apprendre à faire face à la réalité qui n'est parfois pas toujours heureuse, de par le fait que nous ayons perdu notre idéal (ou illusion). J'ai utilisé le mot "idéal" en fonction de la définition que je lui ai donné dans un billet antérieur (avis aux intéressés!).

À mon avis, pour comprendre un phénomène quel qu'il soit, on doit être en mesure de comprendre son opposé...

Dans ce cas-ci, ce contraire, c'est l'illusion...

Qu'est-ce que l'illusion?

À mon avis, l'illusion s'étend bien au-delà d'une simple idée fausse. Ces trois petits mots me semblent plutôt froids en fait, si on prend en considération toutes les émotions impliquées par la notion d'illusion... Pour moi, l'illusion, c'est en grande partie une forme d'idéalisation, "l'imagerie" mentale qu'on se fait de nos désirs les plus chers... Un certain type de projection, si je peux me permettre d'user de ce terme, mais dirigé vers notre rêverie, plutôt que vers un objet ou vers quelqu'un d'autre (telle que dans la projection à proprement parlée). Si je parle de projection, c'est surtout parce qu'en psychologie, la projection est un mécanisme de défense utilisé afin de ne pas admettre que l'on puisse avoir tel ou tel point à travailler, ou que nous avons commis une erreur. Nous portons donc le blâme sur les autres ou sur des objets environnants. La projection, toujours en psychologie, est aussi le fait de "projeter" (comme le mentionne le nom, en fait!) nos propres expériences, pensées, points de vue, etc. sur les autres et en déduire qu'ils seront comme nous. Par exemple, une ancienne toxicomane pourrait en venir à croire que tous les toxicomanes actuels vivent exactement la même chose qu'elle et qu'ils pourraient s'en sortir exactement de la même façon qu'elle... (Bon, ma pensée ne semble peut-être pas très claire, mais il se fait tard et je suis plutôt fatiguée...)
Je disais donc que l'illusion étant notre rêve, notre désir du mieux, cela implique, tel que je le mentionnais plus tôt, beaucoup de sentiments... ce qui nous pousse à vivre des sensations qui ne sont pas toujours agréables au moment de la désillusion...

Car, effectivement, à chaque illusion équivaut une désillusion. Sinon, eh bien, l'illusion n'en serait pas une et serait donc nommée "réalité". (Vous me suivez jusqu'ici, hein?)

Le nombre de temps illusoire est très variable et peut parfois être fort long. Certaines personnes vivront leur vie entière en se berçant d'illusions... peut-être sont-ils plus heureux... mais en même temps, si après la vie terrestre il existe vraiment quelque chose, ces gens-là seront certainement désillusionnés un de ces jours...

Bon, assez pour la brève "définition" et parlons maintenant de ce que je souhaitais vraiment... (Ouais, ce que vous venez de lire, ce n'était que l'introduction! hihihi!)

Les avantages et désavantages de l'illusion

Personnellement, je vois plusieurs avantages à vivre dans l'illusion... et honnêtement, je pense que nous passons tous par des moments "illusoires" dans notre vie.

Premièrement, l'illusion peut être salutaire dans le cas où elle nous permet d'avoir de l'espoir face à des situations dramatiques, par exemple, face à de graves maladies. J'ai déjà lu quelque part (ouais, j'admets que ce n'est pas très clair comme source, je le sais...) que certains grands souffrants arrivaient à acquérir un meilleur état de santé en ayant une illusion de guérison... Bien évidemment, la plupart n'ont pas guéri, mais leur santé s'est tout de même un peu améliorée... C'est ce que j'appelle "une illusion positiviste" (ce que d'autres parfois peuvent nommer "la pensée positive")

Ensuite, même s'il ne s'agit pas de maladies graves, l'illusion peut aussi être synonyme d'espoir... Toutefois, je ne peux malheureusement dire que cela soit toujours pour le mieux... Il n'est pas rare de voir des femmes victimes de violence conjuguale demeurer avec le conjoint violent parce qu'elles ont l'illusion qu'un jour, il changera. Peut-être cela sera-t-il vraiment le cas et ainsi, leur illusion aura été "positiviste"... Mais combien d'entre elles endureront coups par-dessus coups, au fil des saisons, sans que cette illusion devienne une réalité...???

L'illusion peut aussi nous aider à stabiliser notre santé mentale. En effet, à vivre de façon trop réaliste, on peut développer certaines pathologies... Mais même sans tomber dans les "réels" troubles de santé mentale, je peux tout simplement dire que, à mon sens, la rêverie et l'illusion sont nécessaires pour que nous nous sentions complets. Sans elles, on devient un peu comme un automate, une machine... Mais bon, j'imagine que pour certaines, c'est bien le cas... On a qu'à penser aux philosophes mécanistes d'antan... Il y a moins de 150 ans, les gens avaient encore de la difficulté à admettre que l'Homme puisse être autre chose qu'un ensemble de fonctions mécaniques... Dans cette optique de pensée, alors, il appert évident que le rêve et l'illusion étaient seulement des réponses biologiques et non des besoins refoulés, des désirs futurs, des pulsions, etc.

Mais bon, revenons-en aux bienfaits de l'illusion... (et de toute façon, je ne suis pas très douée en Histoire et par conséquent, je risquerais d'écrire des faussetés... Quoique je crois ne jamais avoir mentionné que ce blog était scientifique... Je me dis donc que c'est tout à fait normal que je fasse quelques erreurs... Qui, en ce monde, est parfait???)

Je crois que d'avoir certaines illusions peut être un moteur important dans la réalisation de nous-mêmes, la recherche sur soi (dont l'introspection, entre autres) etc. Nos illusions nous poussent à persévérer toujours plus, car pour atteindre nos illusions, on doit travailler fort...

Mais malheureusement, comme pour tout, il y a toujours des aspects positifs et négatifs...

Nous travaillons parfois très fort pour atteindre nos illusions... Mais comme je l'ai déjà mentionné, les illusions sont illusoires (c'est une évidence non?), donc, un jour, nous pouvons en arriver à nous sentir dépassés, déprimés, abattus, parce que nous n'arrivons pas à atteindre cette illusion que nous percevons comme un rêve, un idéal à atteindre...

Et comme je le disais plus tôt, la désillusion finit toujours par arriver, ce qui crée, à mon avis, une grande chute pour la personne illusionnée. (Je crois qu'il n'est pas nécessaire de dire que ce qui guette certains désillusionnés, c'est la dépression...)

Qu'est-ce donc pour moi, la désillusion?

La désillusion, c'est tout simplement l'écroulement, la perte de l'espoir ou plutôt, le rejet des espoirs vains, irréalistes. On est désillusionné lorsqu'on prend conscience qu'on se berçait d'illusions. Le meilleur exemple que je puisse donner est en lien avec un sujet universel, soit l'Amour. Combien de fois dans notre vie nous est-il arrivé de nous dire "Enfin j'ai trouvé l'homme (ou la femme) de ma vie"?

Lorsqu'on vit cette illusion, on devient presque prêt à tout pour la préserver. On en vient parfois à nous oublier nous-mêmes, afin de valoriser davantage l'autre ou encore, pour l'amener à demeurer avec nous et nous conforter dans notre illusion. Je l'ai déjà dit: l'illusion, c'est une partie de notre idéalisation. Alors comme notre idéal est ce que nous souhaitons tous, eh bien, c'est sécurisant de protéger nos illusions, des les conserver le plus longtemps possible... À mon avis, la perte de ces illusions (la désillusion) amoureuses seraient une des causes à l'origine des troubles de dépendance affective. (Bon, je sais que c'est gros ce dont je parle présentement... surtout que je ne suis pas une spécialiste... Mais je me dois d'approfondir ma pensée.)

Les personnes dépendantes affectives ont besoin d'être en couple, de se sentir valorisées, aimées, entourées, sécurisées, etc. À cause de leur affect, elles se retrouvent souvent entourées d'un conjoint (ou conjointe) qui ne leur convient pas, ayant, dans certains cas, lui-même (elle-même) un trouble de dépendance affective ou l'opposé, un sérieux problème d'hyper-indépendance.

Au début de la relation, la personne D.A. (dépendante affective) idéalise beaucoup la relation. Elle s'imagine faire sa vie avec l'autre, peu importe les défauts, "les mauvais plis", les choses qui la dérangent en l'autre. La personne D.A. croit vraiment, au plus profond d'elle-même que l'autre est l'être qui lui est destiné "et qu'ils vivront heureux jusqu'à la fin des temps". (C'est là que réside l'illusion, avais-je besoin de le mentionner?)

Avec les semaines, les mois ou les années, la personne D.A. réalise peu à peu que même si elle croit dur comme fer que l'autre correspond à son idéal (illusion), elle n'est pas en mesure d'être heureuse (parce que l'illusion n'est pas la réalité). Au fil du temps, sa tristesse se transforme en désespoir (face à sa relation surtout, mais cela affecte parfois même plusieurs aspects de sa vie).

Lorsque la personne D.A. a tout analysé (le désespoir amenant des fréquentes remises en question), elle comprend que jamais elle ne vivra son rêve de bonheur avec l'autre (la désillusion). Elle en vient alors à mettre un terme à la relation, peu importe la façon et les raisons évoquées.

Ensuite, souvent très peu de temps après la rupture, la personne D.A. rencontre une nouvelle personne avec qui la roue recommence à tourner exactement de la même manière... (ah, les cercles vicieux!)

Alors, lorsque je disais qu'à mon avis, les troubles de dépendance affective sont causés en majeure partie par la désillusion amoureuse, c'est que les deux "s'alimentent", si je peux dire. Plus une personne vit des désillusions amoureuses, plus elle espère que le prochain sera le bon (car elle est si insécure de se réinvestir auprès de quelqu'un que lorsqu'elle décide de le faire, c'est en se convaincant elle-même que c'est lui, le BON!), et plus elle espère que le prochain sera le bon, plus elle vit dans l'illusion... Ce qui la conduira dans un cycle perpétuel d'illusion/désillusion tel que je le mentionnais précédemment.

Conclusion

L'illusion et son opposé sont donc très importants à mon avis afin d'avoir un développement sain. Même si certains désavantages (ou désagréments) peuvent nécessiter des soins thérapeutiques, n'en demeure pas moins que ces deux "phénomènes", s'ils sont vécus sainement, nous permettent de cheminer, de nous connaître davantage, de développer notre imaginaire, de s'accrocher à la vie (sauf parfois dans le cas de troubles pathologiques), etc.

Bien sûr, la chute (la désillusion) peut être très douloureuse... Mais, à mon sens, on apprend beaucoup de notre souffrance. Chaque petit ou grand malheur nous permet de nous renforcer face à la vie et de vivre les jours ultérieurs en ayant toujours une petite puissance interne de plus.

Pour ma part, face à l'Amour, il y a déjà un bon moment que je m'efforce de me désillusionner. Celui que j'Aime ne m'Aimera jamais de la même façon. Une relation Amoureuse ne sera jamais possible entre lui et moi. Mais je veux en retirer du positif. Nos mois de fréquentations (de façon amicale, charnelle et amoureuse par moments...) m'ont apporté énormément au niveau de la connaissance de moi-même, de mes limites, de mes rêves, de mes capacités, de mes qualités (et de mes points à travailler!!!). Cette relation m'a aidée dans mon estime de moi-même, surtout depuis que j'ai décidé de le mettre à l'écart... Bien sûr, je reviens toujours vers lui avec un petit espoir (une minime illusion de bonheur à ses côtés...), mais je me désillusionne après à peine quelques mots échangés et je reprends ma vie normalement...

Face aux études aussi, j'entame la chute de la désillusion. Non, mes études ne me mèneront pas au test de l'Ordre des psychologues. Non, je n'aurai pas mon Doctorat, ni même mon Bac en psychologie. Non, je ne porterai pas le titre de psychologue... Ça fait mal, c'est évident, de me rendre compte que je ne suis pas assez forte au plan académique pour réussir à obtenir les notes nécessaires afin de cheminer dans cette voie de scolarité... Mais en même temps, je ne veux pas que cette chute me fasse trop mal... Et quoi de mieux pour ne point souffrir que de "s'engouffrer" dans une nouvelle illusion???

Non, non, je plaisante...

Honnêtement, malgré ma désillusion face à mes études, je demeure très positive. J'ai modifié le parcours scolaire que je suivrai afin de me fixer des buts que je peux atteindre. Mon approche plus réaliste de ma scolarisation me permettra de ne pas sombrer dans le désespoir, mais au contraire, de toujours aller de l'avant, de persévérer... et d'un jour, être fière de ce que j'aurai accompli...

Sur ce, j'achève ce long message, en sachant fort bien qu'il est incomplet, mais bon, il y a un bon moment que j'en suis à sa rédaction et disons que mes yeux commencent à fermer seuls...

Je vous souhaite donc tous une bonne nuit...

Bisous à toi Hansel, qui me lit fréquemment! Sache que je t'apprécie très fort, malgré la distance qui nous sépare... xxxxx

lundi 19 octobre 2009

Bref passage...

Bonjour à tous!

Ouais, bon, je sais, plus de deux semaines sans le moindre message... Mais quelle "bloggeuse" fais-je donc!!!

Disons que j'ai pris le temps d'aller mieux psychologiquement avant de me remettre à l'écriture. De plus, j'avais des examens universitaires à préparer, ce qui m'a éloignée de la possibilité de prendre du temps pour écrire ici.

Toutefois, même si le temps me manque toujours, je souhaitais faire un bref passage ici afin que mes lecteurs sachent que ce lieu virtuel n'est pas mort...

Au plan de mes études, les choses vont relativement bien. Je suis en train de faire une grande remise en question professionnelle, à savoir vers quoi je m'orienterai après mon certificat en psychologie. Je caresse toujours le rêve de devenir psychologue, mais il s'agit d'un très long temps d'études (environ 10 ans) et je ne suis pas certaine d'avoir envie de passer les 10 prochaines années à avoir un faible revenue d'étudiante monoparentale. C'est pourquoi j'envisage dorénavant aller suivre un cours de deuxième cycle universitaire en santé mentale, ce qui me permettrait d'être sur le marché du travail dans deux ans au maximum...

Alors voilà, je termine un peu abruptement, en admettant que depuis un certain temps, mes écrits sont un peu moins philosophiques, mais il ne faut pas s'en faire, je retomberai dans une phase de conscientisation sur l'existence dans les semaines à venir...

Je vous laisse donc ainsi, en vous remerciant de prendre le temps de me lire!

Bisous à tous xxxxxxxxxxx

vendredi 2 octobre 2009

Déprime...

Vous savez, je suis en train de réaliser que lorsqu'on est déprimé, on a souvent tendance à s'engouffrer davantage dans nos émotions et pensées négatives.

On en vient à laisser de côté tout ce qui pourrait nous faire du bien, nous changer les idées... car on a l'impression que même ces choses qui nous permettent habituellement de nous sentir mieux deviennent un peu lourdes à porter.

On en vient à ne plus vouloir sortir de chez soi, à ne plus dormir, à ne plus avoir envie de manger (ou encore, à manger comme des goinfres). On en vient à devoir se forcer même pour accomplir de petites choses qui sont automatiques à l'ordinaire (par exemple, même lacer nos chaussures peut sembler un grande corvée!)

Plus le temps passe, plus nos émotions négatives prennent le dessus, plus on creuse notre déprime... Mais à la longue, le risque, à mon avis, c'est de tomber en dépression grave...

On se sent surchargé, tout est dur à porter. La fatigue se fait de plus en plus prenante, on devient lassé de tout...

Même notre santé physique fini par flancher. On commence à avoir mal à l'estomac (probablement à force de s'alimenter de façon instable). On commence à avoir mal à la tête (à ce niveau là aussi, l'alimentation à son rôle à jouer, de même que le surplus de stress, d'inquiétudes, le trop grand flot de pensées...)

En bref, on creuse notre propre tombe...

Je ne prétends pas savoir comment surmonter une telle phase dans notre existence, dans notre quotidient... Toutefois, je pense qu'un moyen intéressant est de briser la routine, faire quelque chose d'inhabituel (et cela, ça n'implique pas quelque chose d'extravagant nécessairement...)

Je pourrais bien suggérer de faire du shopping, car personnellement, c'est une activité que j'adore. Mais je pense que d'user de cette stratégie peut éventuellement amener de nouvelles inquiétudes au plan financier... et ces difficultés au plan de l'argent se répercuteraient aussi au niveau de notre estime de soi (par exemple, à la suite d'achats compulsifs, on peut développer un sentiment de honte, nous portant à nous déprécier, à nous dire à nous-mêmes qu'on a été faible...) Mais bon, quand cela m'arrive, je regarde mes achats et me dis: "Bah, je ne peux les regretter! Je vais être si jolie dans ces vêtements!" J'essaie d'en rire, mais en même temps, je sais que c'est un peu lamentable...

Alors, si dépenser n'est pas la solution, que pouvons-nous faire?

Eh bien, présentement, je ne peux en être certaine, car je suis dans l'une de ces phases... et que je vais essayer quelque chose de nouveau, mais pourtant si simple: je vais passer la fin de semaine chez ma mère. Bien sûr, on va aller magasiner, mais cela ne sera pas pour moi, cette fois-ci... En fait, on va habiller ma petite Miss pour cet hiver.

Je crois vraiment que de sortir de chez soi, voir des gens qu'on aime, c'est LA solution pour arriver à se sentir mieux, du moins, pour quelques instants, quelques heures, quelques jours.

Mais ça, je ne pourrai le dire qu'à mon retour...

Voilà, c'est bref, mais il s'agissait de ma réflexion du moment...

À bientôt!