jeudi 17 septembre 2009

La catégorisation


Ah, les fameuses catégories...


Depuis plusieurs années déjà (je ne pourrais dire combien, en fait, car je crois que cela remonte à plusieurs siècles...), l'être humain a développé une sérieuse manie de tout catégoriser. Cette classification, quoique très utile dans certains domaines (par exemple, le classement des animaux en fonction de leurs attributs physiques, de leurs capacités, etc.), peut être, à mon sens plutôt nuisible en ce qui a trait à la personne.


Avant d'approfondir sur ce point que j'apporte, je me dois d'expliquer pour moi, ce que sont les catégories humaines.



En fait, pour moi, il s'agit d'un ensemble de critères spécifiques à une classe en particulier. Par exemple, pour être mère biologique, il faut avoir vécu une grossessse, avoir enfanter, etc. Si on a adopté un enfant, alors, on ne pourra jamais être sa mère biologique, car nous n'avons pas vécu l'enfantement. (Note: Je dois par contre mentionner que je crois que les mères adoptives n'en sont pas moins des mères véritables... Mais ça, c'est complètement un autre sujet...)


Ce que je trouve un peu embêtant avec cette classification omniprésente, c'est le fait que dès que quelqu'un ne répond pas (ou plus) à un des critères, il ne peut pas (ou plus) se calculer comme faisant partie de cette catégorie.


Serait-il alors mieux, à mon avis, de vivre dans une sorte de "non catégorisation". Oui, en effet, c'est ce que je crois... Mais je pense qu'il y a une large distinction à faire entre ce qu'on croit et ce qui est possible.



Je pense sérieusement que la catégorisation est nécessaire à l'être, car par elle, il développe le sentiment d'appartenance nécessaire pour acquérir une certaine "sécurisation sociale". L'être humain EST un être social et par conséquent, il a besoin du contact avec les autres. Toutefois, il est tout à fait "normal" qu'une personne tente de s'entourer de gens qui lui ressemblent (par les intérêts, passe-temps, goûts, etc.)


Dans ce sens, c'est un peu d'affirmer qu'il existe bel et bien des catégories de gens qui sont bénéfiques pour l'être, dans sa quête de bien-être personnel.


Toutefois, là où cela devient malsain, c'est lorsque la personne est rejetée quand elle tente de s'intégrer à une certaine catégorie de gens. Ce rejet peut se transformer en sentiment d'incompétence, de dépréciation personnelle. À long terme, la personne étant constamment rejetée peut en venir à vivre une grave dépression (avec tout ce qui en découle: consommation de drogues ou d'alcool, gambling et même le suicide).



Il faudrait que je parle des besoins fondamentaux de l'être humain, mais cela serait trop long de le faire dans ce billet (référence: Pyramide de Maslow).


Mais pour ceux qui connaissent un peu cette théorie, eh bien, vous devez donc savoir que pour parvenir à l'actualisation de soi (le but ultime!), il faut passer par plusieurs étapes, dont celles de l'appartenance, de l'estime de soi et de la sécurité.


La catégorisation peut donc être aidante afin d'atteindre le stade de l'actualisation de soi.


Toutefois, comme je le mentionnais plus tôt, l'envers de la médaille peut être très néfaste et c'est pourquoi je pense qu'il faut parvenir à tempérer notre "besoin" d'appartenir à une classe spécifique.



Je ne suis pas encore thérapeute, alors, je ne peux parler de façon théorique, véridique (de toute façon, qui possède la connaissance absolue?). Par contre, je vais tenter de dire comment moi, je parviens à vivre aisément à travers toutes ces catégories.


Pour ma part, il n'y a que deux étiquettes que je puisse dire sans contredit qui me collent à la peau. Il s'agit de celui de mère ainsi que de celui d'étudiante. (Bon, il y en a d'autres, évidemment, mais ces deux-là, ce sont les plus importantes.)


Mis à part cela, plusieurs personnes me considèrent comme étant gothique. Je clarifie les choses: je ne le suis pas... Vraiment???


Vous savez, parfois je me questionne... Bien sûr, je ne réponds pas à tous les critères inhérents à la catégorie gothique (par exemple, je n'écoute pas de la musique issue de l'époque de la Batcave, dans les années '80). Toutefois, si je devais absolument me placer dans une catégorie, cela serait celle-là que je choisirais...



Je ne veux pas me catégoriser... mais en même temps, je suis flattée lorsqu'on me place dans cette classe! Mélangeant, n'est-ce pas???


Pas tant que ça, en fait... Ayant tendance à toujours tout analyser (ou presque!) et possédant une assez grande capacité d'introspection, j'arrive à comprendre certains comportements, actions, réactions, pensées (alouette!), de ma part.


Le fait d'apprécier me faire donner le titre de gothique, cela répond, à mon avis, à mon besoin d'appartenance, de reconnaissance (par les pairs). Ça, je n'en parlerai pas plus, car c'est le sujet depuis le début et j'aurais l'impression de me répéter.


En ce qui concerne le fait que je sois bornée à ne pas vouloir me catégoriser, eh bien, ça, c'est dû à quelques raisons, en fait. Premièrement, je suis persuadée que la catégorie qui nous est attribuée provient en grande partie du regard des autres (donc, de leur perception qui est, à mon avis, issue du jugement).  Ensuite, le fait de ne pas vouloir me catégoriser répond à mon besoin d'être unique, différente, Moi.



C'est un peu ironique quand même! Si on pense aux marginaux, il n'est pas difficile de constater que la plupart se battent pour clâmer leur différence, leur caractère unique... Mais en même temps, en agissant ainsi, ils font ce que plusieurs autres font et par conséquent, il en viennent à se conformer à ce que prône l'anti-conformisme... (Vous me suivez, n'est-ce pas?)


Ce que je tente d'expliquer, c'est que même en disant être marginaux, ceux-ci se conforment à une certaine catégorie, une mini-société. Donc, même en ne voulant pas se catégoriser, ils se classent dans la catégorie des gens ne voulant pas se catégoriser... (ouf... J'ai de la misère à me suivre, par moments!)


En tout cas, bref, tout ça pour dire qu'au final, on fait tous partie de certaines catégories... Pourquoi? Parce que l'être humain a besoin de classer... Un point c'est tout.


Voilà, c'est tout ce que je peux dire...



Et ce genre de message qui finit un peu en queue de poisson m'amène à repenser à cette phrase que j'ai composée il y a de cela quelques mois:


"La complexité de l'existence réside dans le fait que nous tentions de la comprendre."


Alors, bonne fin de soirée à tous!

Le temps qui passe...

Bon, il est presqu'une heure du matin, je suis toujours debout... comme depuis maintenant près de trois mois... Je n'arrive plus à dormir en fait. Je me sens épuisée la plupart du temps (c'est normal, je crois, lorsqu'on dort environ 3-4 heures par nuit), mais le soir, malgré la fatigue, c'est comme si je n'arrivais pas à me coucher...

Je réalise que j'ai tant de choses à faire et le temps passe trop vite pour que je m'arrête.

Le jour, je m'occupe de ma fille, ma priorité. Tous les moments que je passe à ses côtés, à jouer avec elle, eh bien, ils ont un prix... celui de répondre à mes messages en fin de soirée (lorsqu'elle dort) et de faire mes études de nuit, par la suite... Cela résulte en un grand sentiment d'épuisement, de surcharge...

 Pourtant...

Je pense aux personnes qui sont mères de famille, étudiant à temps partiel et travaillant à temps plein. Comment font-elles pour être aussi fortes, aussi courageuses?

Parfois, je me sens un peu lâche de me lamenter, de me plaindre de mon manque de sommeil.

Mais en même temps, je sais que j'ai fait des choix et je les assumerai jusqu'au bout. J'ai décidé d'entamer de grosses études et je dois en payer le prix. Je dois sacrifier mon repos au profit d'une vie future meilleure pour ma fille, certes, mais aussi pour moi. Je sais que le fruit de mes études sera le sentiment de réussite et d'accomplissement personnels.

Pour une fois dans ma vie, j'ai l'intention de poursuivre un objectif que je me suis fixé et d'atteindre mon but. Je ne veux pas finir par abandonner en cours de route comme je l'ai toujours fait pour tout.

En fin de compte, je réalise que depuis le mois d'août 2007, lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, j'ai fait de grands pas vers l'avant. Ma fille, malgré son jeune âge (déjà presqu'un an et demi, en fait!), m'apporte énormément. C'est fou quand même quand on y pense...

Un être si petit, si vulnérable, dépourvu d'un langage aussi articulé qu'un adulte, manquant grandement de capacités d'expression verbale et gestuelle, ayant une impossibilité de compréhension dans la plupart des domaines...

Eh bien, cet enfant, si jeune soit-il, m'apprend beaucoup sur la vie, surtout sur le fait de persévérer... C'est vrai! Comment pourrais-je abandonner mon rôle de mère? L'adoption? Ah oui, bien sûr... Et ainsi laisser partir tout l'Amour que nous nous portons... Non! Je ne me le permettrais jamais! Ce n'est même pas envisageable!

Alors, malgré son caractère déjà très apparent d'entêtement (je crois qu'elle tient de sa mère... mdr!), je m'accroche à elle, à tout ce qu'elle me donne, à tout ce qu'elle m'apprend sur la vie et sur moi. Grâce à elle, j'apprends la patience, la persévérance, la tempérance.

Grâce à elle, je m'efforce d'atteindre mes objectifs, de ne jamais perdre de vue mes buts futurs. Grâce à elle, je reprends goût à la vie, les sourires se font de plus en plus fréquents sur mon âge... Grâce à elle, je sais que je suis en vie. Grâce à elle, j'apprends ce qu'est l'Amour Véritable.

Grâce à elle, le temps passe vite, souvent trop... mais cela est peu cher payé pour tous les petits bonheurs que cela amène dans mes journées autrefois longues et mornes.

Merci à la vie de m'avoir offert ce si précieux présent! Merci d'avoir fait arriver le plus merveilleux des anges dans la mer déchaînée qu'était ma vie de jadis...