samedi 12 septembre 2009

La musique





Ohhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, la musique! Pour moi, c'est non seulement un exutoire (une disctraction, une manière de me libèrer de mes maux), mais aussi une façon d'exprimer ce que je suis.

Tout comme l'écriture, la musique me permet de me vider de mes énergies négatives, afin de reprendre mon souffle et retrouver un certain état d'équilibre, ou plutôt, de "mieux être" intérieur. (La seule différence que je perçois entre l'effet que créent sur moi la musique et l'écriture est que la première m'aide à court terme, tandis que la seconde s'ancre en moi afin de prolonger le sentiment d'apaisement. Toutefois, je ne pourrais dire que l'écriture est l'une de mes passions, mais plutôt, l'un de mes talents, enfin, je pense!)


Amatrice de Black Metal, j'aime les musiques vibrantes, endiablés, ayant un rythme effrenné. Mais j'aime bien aussi le Melodic Black Metal, à travers lequel je peux ressentir toute la douceur des instruments...

Lorsque j'écoute de la musique (la plupart du temps avec mes écoteurs sur les oreilles, le son au max, les yeux fermés afin de me couper du monde extérieur), j'ai l'impression que je voyage au coeur même du néant! Je m'explique...


Souvent les gens associent le "néant" à quelque chose de mal, car il s'agit du "rien". Mais en fait, le néant dont je parle ici, c'est le vide d'éléments stressants extérieurs. C'est donc dire que ce néant dont je parle, c'est en fait la coupure totale avec ce qui nous entoure: le fait de n'être que seul avec nous-mêmes, dans notre tête, dans notre coeur. La musique me berce doucement (oui, même si c'est de la musique jugée habituellement très violente!). Elle me permet de me ressourcer, de me revitaliser, afin d'arriver à poursuivre mon chemin vers mon bonheur. En fait, je crois que les passions qui nous habitent sont des passions en tant que telles, car justement, elles procurent toutes ce sentiments de relâchement, de détachement, qui nous permet de nous recentrer sur nous, sur notre valeur en tant qu'être Humain...


La musique fait partie de ma vie depuis que je suis un foetus (ma mère était chanteuse). Elle m'a accompagnée dans mes plus grandes joies autant que mes pires peines. Voilà, c'est un peu triste de terminer aussi rapidement sur l'une des mes passions, mais je n'ai pas envie de me répèter, donc, je crois que je suis mieux d'arrêter.

Les jeux vidéo


Ah les jeux vidéo!!!

Tant de gens critiquent les joueurs en les traitant d'éternels adolescents. C'est compréhensible, je dois bien l'avouer, surtout lorsqu'on admet que la critique (le jugement) vient en grande partie de l'ignorance.

Je ne veux pas faire un débat sur les jeux vidéo, mais tout ce que je peux dire, c'est qu'hormis tout ce que cela m'apporte au niveau psychologique (j'en reparlerai plus bas), cela m'apprend aussi beaucoup au niveau cognitif et moteur.

Certains jeux (les Quest, les RPG, les jeux de stratégie, les Survival, etc.) nous amènent à pousser notre réflexion et notre jugement (par la résolution de "puzzles", par exemple).

D'autres jeux nous aideront à développer nos systèmes sensoriels (par exemple, les jeux musicaux). D'autres encore nous aident au niveau de nos compétences spatio-visuelles (par exemple, les jeux de simulation). La plupart des jeux aussi nous aident à accentuer notre dextérité manuelle et même celle de la motricité globale (par exemple, avec des jeux comme Guitar Hero et Dance Dance Revolution).

Il ne faut surtout pas non plus oublier de mentionner que les jeux peuvent aider à développer l'imagination, la créativité... Ah... Je crois aussi qu'ils peuvent même nous aider à affronter certaines de nos peurs! (Quand on joue à des survival, par exemple, Silent Hill, qui peut aider à nous défaire un peu de notre peur de la noirceur ou du malaise qu'elle crée.)

Je ne veux pas faire l'éloge des jeux vidéo, donc je vais arrêter la liste des bienfaits que je perçois en eux, bien que cette liste aurait pu être encore très longue!!!

Alors voilà, je crois que l'introduction à mon message doit déjà vous avoir un peu démontré ma passion pour les jeux!

Avant la naissance de ma fille, je pouvais passer entre 50 et 60 heures par semaine à jouer. J'étais tellement passionnée que j'en manquais même des jours de classe, afin de pouvoir soit faire un tableau, soit avancer dans l'histoire, etc. (Bon, je sais que ce n'était pas très raisonnable, mais il faut admettre que souvent, nos passions nous poussent à prendre des décisions un peu moins réfléchies! C'est un peu ce qui arrive quand on vit dans le moment présent, sans se préoccuper le moins du monde de ce qui en découlera à long terme.) Les jeux m'apportent un état d'apaisement, au même titre que la musique, mais d'une façon différente.


En fait, dans les jeux, je ne peux atteindre cet état de "néant" (si je peux dire) que me fait vivre la musique, car je suis en action.

Ce que j'atteints donc, en jouant, c'est un état de "non être" ou dit autrement, l'impression que je ne suis plus la femme assise dans son salon avec une manette entre les mains, devant son téléviseur. Non, je suis Thydus de Final Fantasy X, je suis Link de Zelda, je suis Ivy de Soul Calibur...

Certains diraient que en fait, les "gamers" fuient la réalité. D'un certain sens, ils ont raison. Par contre, tout est question de dosage. Je peux être une gameuse invétérée, sans pour autant me cloîtrer dans l'isolement et oublier que je ne suis pas un héros quelconque, mais bien moi, une humaine, être de chair et de sang.

J'admets qu'avant, je n'arrivais pas justement à avoir le "bon" dosage. Mais aujourd'hui, quoique ma passion pour les jeux soit demeurée inchangeante, j'arrive à jouer environ 5 heures par semaine (et même parfois moins). De toute façon, je ne pourrais pas laisser ma fille à elle-même pendant que je joue, car pour moi, la priorité sera toujours les relations humaines (et puisque c'est ma fille, l'affirmation est encore plus prononcée!). De plus, je réalise que parfois, on doit avoir le temps de s'ennuyer de ce qu'on aime pour arriver à en profiter davantage...


Alors voilà, un message un peu léger concernant ma passion des jeux vidéo!

La dualité humaine

Pourquoi ajouter le "humaine", eh bien, parce que puisque nous sommes humains, nous ne pouvons être certains que les autres formes de vies (les plantes, mais surtout les animaux, par exemple) ne vivent pas aussi une sorte de dualité. Cela est dû au fait que notre perception des choses se frappent au mur de nos limites perceptuelles humaines... Mais bon, je ne m'attarderai pas à parler de la différence entre l'Homme et les autres être vivants, car là n'est pas le sujet de ce topic.


Alors voilà, nous sommes tous, en tant qu'humains, ancrés dans une certaine dualité et ce, dans toutes les sphères de notre vie.

C'est cette dualité qui nous pousse à faire un choix plutôt qu'un autre, à vivre des émotions qui parfois nous font souffrir. La dualité se retrouve même dans les choses les plus superficielles, par exemple, on la sent lorsqu'on se questionnne à l'épicerie à savoir si on choisit une marque de jus plutôt qu'une autre...

Mais bon, puisque ce forum se veut un endroit traitant de pensées plus profondes que le pot de margarine à 3 $, alors, je vais parler de ce qu'est la dualité liée aux émotions plus intenses.


La dualité naît, à mon sens, du désir de vouloir toujours atteindre la perfection, ou au moins, d'acquérir une situation qui nous semble la meilleure possible.

Pour moi, cette dualité prendrait origine dans le fait que nous sommes être de raison, mais aussi d'émotions. (Je vais probablement en parler une autre fois dans le sujet "L'Être multiple".)

Nous nous retrouvons donc toujours à voguer entre ce que nous croyons être juste et ce que nous sentons être bon.


Mais là où nous faisons erreur, justement, c'est en croyant à des concepts qui implique que l'inverse de ces pensées existe.


Par exemple, pour que quelque chose puisse être bon, il faut nécessairement qu'une autre chose soit mauvaise, au même titre que pour que quelque chose soit juste, quelque chose d'autre est évidemment erronée...

Nous nous ancrons donc dans
 un sytème de pensées duquel nous n'arrivons pas à nous sortir, car chaque tentative de se sortir de cette dualité, nous amène inévitablement à en vivre une autre...


Certaines personnes parleront alors de "non dualité". Qu'est-ce que la non dualité? À mon avis, c'est un peu comme un état neutre, qui nous permet de comprendre que tout n'est pas noir ou blanc. Par contre, je crois que de tomber dans un excès (note: s'il y a excès, c'est qu'il y a aussi l'opposé, le manque)... Tomber dans l'excès de non dualité risque de nous couper de plusieurs aspects positifs de la dualité. (quoique les non dualistes diraient probablement qu'on ne peut être excessivement dans un état de non dualité, car la non dualité est neutre, non "quantifiable", elle sort de ce qu'on appelle des concepts humanisés. Selon eux, je crois que la non dualité conduit à l'harmonie. Mais ça, je vais y revenir...)


Pour moi, il y a de grands côtés positifs à la dualité. Et le plus important d'entre eux, à mon sens, c'est le fait que de vivre toujours entre deux émotions, deux visions, nous pousse à d'intenses réflexions nous permettant de choisir ce dont vers quoi nous désirons orienter (ou réorienter) notre vie.

Et même dans la non dualité, existe la dualité, car, comme je l'ai déjà dit, nous sommes qu'Hommes ancrés dans des concepts, des mots prédéfinis (et tant mieux, sinon, que deviendrait la communication? Un ensemble d'échanges incompréhensibles, probablement... Mais cette pensée relève encore une fois de la dualité, du tout ou rien.)

Je disais donc qu'à cause de cet "obstacle" qu'est d'être un simple Humain, notre façon de penser se base d'abord et avant tout sur des discours qui ont déjà été tenus il y a de cela plusieurs siècles par les philosophes et autres gens penseurs. Ces discours furent issus de leurs divergences d'opinions et donc, de la dualité sociétaire, devenue par la suite dualité individuelle.

L'être humain cherche toujours à atteindre le "parfait" et souvent, rejette des choses qui lui seraient bénéfiques par crainte de ne pas atteindre cet "idéal". Mais finalement, qu'est-ce que la perfection et l'idéal? Ça, cela fera sûrement naître de nouveaux sujets de discussion...

Finalement, l'homme serait en "quête" de quelque chose sans même savoir ce que c'est... Et s'y perdrait dans une infinité de dualités.

Je ne peux terminer ce post sans parler de l'harmonie. Qu'est-elle? Selon le multidictionnaire, l'harmonie est "l'équilibre d'un ensemble, la régularité, la symétrie, l'accord, l'entente."

Donc, si je comprends bien, l'harmonie, c'est le fait d'arriver à doser notre dualité afin de vivre avec un sentiment de paix intérieure.

Mais puisque chaque être humain est unique, la non dualité deviendrait alors très subjective (propre à chacun selon ses perceptions, ses besoins, ect.) et d'un certain sens, un peu dualiste, non?

Dualiste dans le sens que l'harmonie a un contraire (Le terme "Disharmony" a d'ailleurs été utilisé par Joey Cape dans la chanson "Dis'chords". Référence: Groupe LagWagon, album Thrash ) et que pour vivre cette harmonie, nous avons au préalable dû vivre en "désharmonie".

Pour moi, la non dualité et l'harmonie qui en découle sont donc très dualistes, dans ce sens où pour les vivres, nous devons faire le choix de mettre de côté et/ou de doser notre dualité, donc, d'un certain sens, nous priver de toutes les prises de conscience qui peuvent se rattacher, justement, à notre dualité. (Pas que les non dualistes n'aient pas de prises de conscience, c'est tout simplement, qu'à mon avis, elles sont totalement différentes... Mais là, je tombe dans le jugement, qui est un des fondements de la nature humaine... J'en parlerai dans un autre sujet lorsque j'en aurai le temps et la capacité.)

Par contre, je crois important d'ajouter que comme pour tout, "trop, c'est comme pas assez". Il est donc primordial de ne pas tomber dans les excès, qui d'un côté (dualité), peuvent nous conduire à la dépression (par les émotions trop grandes que cela implique) et de l'autre (la non dualité) à un certain détachement de nous-mêmes...

Et là, j'entends les non dualistes qui se révoltent et qui se disent que je n'ai rien compris... Mais en fait, cette réaction est tout à fait normale, puisque comme je suis ancrée dans la dualité, pour moi, la non dualité est un opposé, donc une dualité en soi. (même si pour les non dualistes, la dualité est un état "neutre" si je peux dire.)

Bon voilà, pour l'instant c'est à peu près tout. Mais je suis persuadée que je trouverai un petit quelque chose à venir ajouter!

L'acceptation inconditionnelle... (ou presque!)

Voilà, je pars ce sujet dans un optique non professionnelle, comme la plupart de ceux que vous trouverez sur ce forum.




Tout ce qu'on peut vivre dans notre vie nous pousse à nous questionner et c'est pourquoi, à travers mes écrits, j'essaie de me centrer sur ce que les situations présentes me font vivre...



Sans vouloir axer ce forum sur l'Amour (car de toute façon, qui aurait envie de s'enregistrer dans un lieu où la seule chose qu'on lit, ce sont les déboires amoureux de quelqu'un d'autre????), les évèments qui animent mes journées présentes sont directement liés à ce sentiment, qui à mes yeux, est celui le plus intense.



Ce qui m'amène à penser à ceci:



Mais qu'est-ce que l'acceptation inconditionnelle???



Bon, j'aurais pu ouvrir ce topic dans la catégorie de l'Amour, mais je ne l'ai pas fait, tout simplement parce que je crois que l'acceptation inconditionnelle est une caractéristique que nous pourrions cultiver envers tous, tout cela afin de nous rapprocher toujours un peu plus de notre bien-être interne, notre paix et à long terme, une partie de notre bonheur. (Sans la paix avec nous-mêmes et avec les autres, d'un certain sens, sans l'harmonie, que deviendrait donc le bonheur??? Le plasir d'acquérir des choses??? Mais bon, le bonheur fera probablement office d'un sujet que j'ouvrirai un autre jour...)



Alors voilà, pour moi, l'acceptation inconditionnelle, c'est d'arriver à accueillir les autres, malgré (et grâce!) à ce qui nous différencie d'eux. Je dis "malgré", car à certains moments, ces divergences de points de vue peuvent nous atteindre dans notre intégrité, mais "grâce", parce que de ces différences, nous pouvons apprendre beaucoup de nous-mêmes, certes, mais aussi au sujet de l'humain. (Mais pour cela, il faut qu'on ait le désir de comprendre les autres... Et qu'on soit animé par cette envie ou non, n'a aucune importance. Tout ce qui compte au final, c'est d'avoir le sentiment qu'on mène notre vie de la meilleure façon possible pour nous-mêmes, dans notre quête de bonheur.)



Veuillez noter que dans le titre, j'ai ajouté le "ou presque". En fait, c'est que je crois que malgré que nous puissions accepter les autres tels qu'ils sont, puisque nous sommes tous des être uniques, ayant des valeurs qui peuvent être similaires, mais toujours uniques elles aussi, propres à nous, selon notre perception de la vie, etc. Eh bien, je crois donc que même si nous souhaitons (ou si nous vivons dans...) l'acceptation inconditionnelle des autres, il y a toujours une partie de nous qui cherchera à nous protéger de ce qui pourrait nous causer du tort, nous entraîner vers la souffrance et par conséquent, nous éloigner de notre bonheur.



Je ne prétends pas être autre qu'une humaine, au même titre que tous, et je suis moi aussi portée à faire des choix selon le jugement (j'en parlerai de ce jugement éventuellement, ailleurs sur ce forum... Au fur et à mesure que j'écris, plein d'idées émergent de ma tête! Je crois que même avoir dix paires de mains, je n'en aurais pas assez pour écrire tout ce à quoi je peux penser!!!)



Bon, revenons à ce que je disais (ouais, vous devez commencer à vous habituer au fait que je me répande dans plusieurs sujets en même temps!), je disais donc que l'acceptation ne sera jamais TOTALEMENT inconditionnelle, car nous pourrions choisir, par exemple, de mettre à l'écart quelqu'un qui est à l'origine de nos souffrances (je dois apporter une précision: la cause de notre souffrance n'est pas l'autre en tant qu'humain. Il peut être l'origine de notre souffrance dans le sens que sans notre contact avec lui, la douleur ressentie ne serait pas là, elle serait probablement ailleurs, finalement, mais quand même, l'autre n'est pas la cause de notre souffrance. Voilà, c'est clarifié... et je devrai encore dire "Pour en revenir à ce que je disais!" )



Alors, voilà...



Pour en revenir à ce que je disais, nous pourrions décider de mettre quelqu'un à l'écart si la relation que nous vivons nous fait souffrir d'une quelconque manière. Cela enlève-t-il le fait que nous acceptions la personne inconditionnellement? En apparence, OUI, c'est pourquoi j'ai ajouté le "ou presque".



Par contre, je crois fortement que même en refusant la relation avec quelqu'un, on peut tout de même l'accepter... (C'est de là que viendrait les phrases du genre "Tu es une bonne personne, mais je suis désolé, je ne peux me permettre de vivre avec ceci ou cela.")



"Accepter l'autre dans son intégralité" ne veut pas dire "accepter de vivre une situation souffrante".



Alors voilà, je me donne un genre de mission à poursuivre dans mon acceptation de tous... (en fait, je crois que c'est déjà quand même pas mal ancré dans ma façon d'être, de toute façon! )



Je reviendrai sûrement au sujet plus tard, mais pour l'instant, c'est à peu près tout ce que je pouvais dire!



Bonne journée à tous ceux qui me lisent!

Le Bien et le Mal

Ah, le bien et le mal... Le yin et le yang...




Bref, ah tout ce qui s'oppose!



En fait, la notion de bien et de mal est à mon avis un concept humain ancré dans nos têtes depuis très longtemps. Même à l'époque du Christ (s'il a existé), les gens classaient déjà les comportements selon ce qui est bien (à l'époque, par exemple, la soumission de la femme était calculée comme étant "normale", donc une bonne chose) et ce qui est mal (l'isolement social de Zachée, par exemple, était calculée comme une mauvaise chose).



Plus de 20 siècles plus tard, nous en sommes encore au même stade! C'est donc dire qu'en plus de 2000 ans, nous n'avons pas évolués à ce niveau-là! Et après, on va dire que l'humain est l'espèce la plus intelligente, la plus évoluée, etc.



Eh bien, je pense que cela démontre encore une fois à quel point la race humaine entière est peuplé de personnes, d'individus uniques, ayant tous une vision différente du Bien et du Mal.



C'est sûr qu'en tant que société, tout comme pour le jugement, nous avons une classification sociétaire de ce que représentent le Bien et le Mal. (de toute façon, c'est une évidence lorsqu'on réalise que la notion de Bien et de Mal est en fait un grand jugement en soi!)



En tant qu'individu unique, nous avons tous notre perception propre de ce Bien et de ce Mal, que nous intégrons à même la vision sociétaire.



Je crois aussi important d'ajouter que puisque tout est subjectif et relatif, alors, ce qui représente le Bien pour quelqu'un, peut faire Mal à quelqu'un d'autre.



Je pense que c'est pour ça que dans nos relations interpersonnelles, on devrait toujours communiquer adéquatement et efficacement afin de s'assurer que lorsqu'on essaie de faire le bonheur de l'autre (donc, d'agir selon le Bien), on n'est pas en train de lui causer de la peine à long terme, par exemple (donc, d'avoir un résultat issu du Mal, même si à l'origine, les intentions étaient bonnes).



La notion du Bien et du Mal peut être saine, à mon avis, mais jusqu'à un certain niveau. Elle peut être "bonne", car l'être humain ne désirant pas souffrir (Référence: Sujet "Le désir") tentera toujours de poser des gestes reconnus comme bons (Bien).



Mais d'un autre côté, parfois, à trop vouloir éviter de se diriger vers des comportements "issus" du Mal, on peut tomber dedans à pieds joints! (Par exemple, quelqu'un pourrait vouloir être gentil avec tout le monde, donner son attention, de l'affection, à toutes les personnes qu'il rencontre. Ses intentions sont bonnes, il ne souhaite qu'à faire le Bien. Mais une de ces personnes peut devenir amoureuse, ce qui pourrait faire en sorte que ces bonnes intentions virent au drame, à la douleur vive, à la souffrance (ces choses, selon la plupart des gens, sont directement liées au Mal).



À mon avis, je crois qu'il y a du Bien et du Mal en tout. L'un n'existerait pas sans l'autre. Et dans chaque Bien, il y a toujours une partie moins bonne, comme dans chaque Mal, il n'y a pas que de la colère, de la haine, par exemple.



Personnellement, je ne crois pas en l'absolu face au Bien et au Mal. Je pense que la même action, dans deux situations différentes peut avoir un impact différent...



En fait, je pense que ce qui devrait déterminer le Bien et le Mal, c'est justement ça, l'impact que cela produit sur notre environnement (physique, social, etc.).



Je crois que nous avons tous, en tant qu'être humains, des valeurs toutes aussi différentes les unes que les autres, quoique parfois, le mot "usé" pour décrire cette valeur soit le même. À mon avis, lorsqu'on respecte nos valeurs propres, alors, en quelque sorte, c'est comme si on faisait le Bien, du moins, face à nous-mêmes.



Je pense en fait que dans la vie, chaque geste que l'on pose (chaque décision que l'on prend) est à double tranchant. Même avec les meilleures intentions du monde, il y a aura toujours une personne déçue à quelque part d'une quelconque manière...



Mais la vie est ainsi faite. Tout se complète et pour se faire, tout doit nécessairement avoir un côté positif (le Bien) et l'autre moins positif (le Mal), pour ne pas dire négatif, car je n'aime pas les mots de négation. Je trouve que ces mots imposent une façon d'être, de penser et d'agir, car ils démontrent que si on n'est pas comme ceci ou cela, eh bien, on est Mal!!!



En tout cas, je ne sais trop quoi dire de plus sur le sujet présentement.



Tout ce que je peux redire, c'est que je ne trouve pas qu'il y ait une distinction entre le Bien et le Mal, car les deux sont des compléments et sont en perpétuelle (constante) interaction.



À mon avis, l'être humain qui arrive à jongler avec ces deux notions, est probablement celui qui aura une vie plus saine, car que l'on soit dans la totale négativité ou positivité, on est quand même dans une sorte de moule prédéfini, nous rendant aveugle à ce qu'il y a d'autres autour. (Par exemple, tout le monde dit que c'est Mal de tuer des gens, cela semble évident non? Eh bien. S'il n'y a absolument rien de Bien dans tout ça, qu'est-ce que cela va signifier? Que le tueur était fou? Dans une relation plutôt extrême comme celle-là, comment éviter de tomber dans l'absolu du Mal? (encore une fois, à cause ou grâce à notre jugement...)



Eh bien, on peut y parvenir en faisant preuve d'empathie (calculée comme une chose Bien), en essayant de comprendre ce qui se cache derrière le meurtre, etc.



Vous savez, je crois que certaines situations sont trop dramatiques pour qu'on puisse y parler d'un quelconque Bien... Mais quand ces situations se présentent, eh bien, je pense qu'on devrait focuser notre énergie à tenter de comprendre le comportement, et non, passer tout notre temps à enfermer les gens, à les rejetter, à les blâmer...



Perso, je me dis que dans chaque geste issu de ce qu'on appelle "Le Mal", il y a une grande douleur... donc, une personne sensible! Comme moi, comme le voisin, comme la caissière...



L'être humain est fondamentalement bon. C'est juste que des fois, il a tendance à l'oublier...

L'Être multiple

Bon, voilà qu'enfin, je me décide à écrire le premier message de ce sujet...




Tel que le titre l'indique, je crois que l'être humain est multiple. Et par la lecture de ce message, vous en conviendrez probablement aussi que ma vision, quoique probablement imparfaite, soulève une réalité.



Jusqu'à la fin de XVIIIe siècle, l'être humain était considéré comme une machine. Plusieurs types de scientifiques virent le jour à cette époque, dont les anatomistes (qui cherchaient à décrire l'organisation du cerveau), les biochimistes (qui tentaient d'expliquer les propriétés chimiques des éléments du cerveau) et les physiologistes (qui cherchaient à comprendre les fonctions des éléments du cerveau).



Comme vous pouvez le constater, l'humain n'était rien d'autre qu'un cerveau, une machine posant des gestes en réaction à telle ou telle information traitée par le cerveau.



À cette période, les troubles de santé mentale étaient d'ailleurs considérés comme des abominations, la punition provenant de l'enfer. Les personnes souffrant de ces troubles étaient considérées comme possédées tout simplement, parce que nul scientifique n'avait encore fait une association entre les aspects physiques de l'humain (par l'entremise des trois sciences mentionnées plus haut) et l'autre aspect de l'homme: les émotions. (À cette époque-là, les schizophrènes étaient considérés comme des suppots de Satan, en passant...)



Au fil du temps, probablement avec l'apparition du romantisme (apparaissant durant la période des Lumières, quoiqu'étant en totale opposition avec celle-ci). Je disais donc, que c'est probablement avec l'apparition du romantisme que certains penseurs ont commencé à regarder au-delà des mécanismes physiques pour réaliser que l'être humain ne pouvait être une machine, car une machine ne peut éprouver d'émotions. (Jusqu'à alors, les scientifiques traitaient les émotions comme des réactions programmée dans le corps, dans le cerveau, dans le système nerveux, etc.)



Ces penseurs sont ceux à la base d'un domaine très important aujourd'hui: La Psychologie (qui tentent de comprendre les opérations comportementales de l'être).



C'est à ce moment-là que les gens ont commencé à se dire que l'être humain n'était pas qu'un cerveau, qu'une tête! Cette constatation est à l'origine de plusieurs débats, dont celui opposant les penseurs croyant que l'humain était une machine, à ceux qui disaient que l'être était aussi un être d'émotions. Il faut comprendre qu'à cette époque-là, l'Église était la seule institution immatérielle qui avait le pouvoir sur les actions et réactions de l'homme. De dire, pour les figures religieuses (les prêtres, les cardinaux, etc.), que l'être humain était en mesure de comprendre, d'analyser et de modifier ses émotions, cela était d'admettre que le Seigneur Tout-Puissant n'était pas l'unique vérité, celui contrôlant tout ce qui était jusqu'alors inexpliqué. Pour les religieux (et cela inclut les "gouvernements", car à ce moment-là, les personnes qui accédaient au pouvoir étaient celles issues de familles très pieuses)... Je disais donc (j'écris souvent ça, hein?), pour les religieux, le fait de s'ouvrir à la compréhension des émotions de l'Homme, c'était de rejeter la religion et par la même occasion, c'était dangereux, car si les gens ne se laissaient plus guider par la foi, alors tout le contrôle qui était exercé par la religion n'existerait plus...



Mais bon, assez parlé d'Histoire! Désolée pour cette longue introduction!



Ce qui m'amène donc au fait que je crois que l'être est multiple. Bien qu'étant Homme de raison, l'humain, selon l'Histoire est aussi Homme d'émotion.



Je suis d'avis que ces deux "composantes" de l'être sont à la base même de toute l'existence. Ces deux caractéristiques, si je peux dire, sont interreliées. Elles s'influencent à tour de rôle. Par exemple, les données (l'information) sont traitées par notre raison, tandis que la réaction qui en découle est gérée par nos émotions.



C'est sûr qu'en regardant ceci rapidement, on pourrait être tentés de dire que la partie la plus importante de l'être est sa raison, mais permettez-moi de vous dire que je crois que cela est faux. Ce sont nos émotions qui nous guident dans nos choix, la plupart du temps. Même quand on ne s'en rend pas compte!



Prenons l'exemple d'un père de famille qui vient de perdre son emploi. Il sait très bien qu'il devra trouver un travail au plus vite, car il doit faire vivre sa famille (La Raison). Mais d'où provient cette affirmation? Sûrement de ses émotions... Cela se confirme par ceci: Pourquoi veut-il faire vivre sa famille? Par obligation? Sûrement pas! Dans la vie, tout est question de choix et même si cela serait stupide, à mon avis, de ne pas trouver d'emploi et de vivre dans la pauvreté, n'en demeure pas moins que la possibilité de faire ce choix est là. Donc, je preprends ma question: Qu'est-ce qui fait en sorte qu'il veule à tout prix trouver un emploi? Parce qu'il AIME sa famille, parce qu'il ne veut pas que ses enfants et sa conjointe meurent de faim, etc.



Donc, dans tout ce qui nous arrive dans la vie, le Moi Rationnel et le Moi Émotif sont, à mes yeux, toujours liés l'un à l'autre.



J'ai mentionné un peu plus tôt que ces deux caractéristiques s'influencent l'une, l'autre. Eh bien, c'est vrai. Dans certaines situations, nos émotions nous porteraient à prendre une décision un peu irréfléchie, voire même carrément impulsive. Heureusement que, la plupart du temps, notre raison se pointe pour nous dire "Mais voyons donc, ça n'a pas de bon sens ce que tu t'apprêtes à faire! Réfléchis un peu! Ne vois-tu pas les conséquences de ce que tu t'en allais faire?" Et d'un autre côté, parfois on aurait tendance à prendre nos décisions en écoutant totalement notre raison (par exemple, en décidant de ne pas s'embarquer en couple avec quelqu'un pour diverses raison d'ordre plus physique, comme le "non désir" de s'attacher à quelqu'un). Eh bien, quand on ne fait qu'écouter notre raison, on se prive, à mon avis, de bien des circonstances qui nous ferait progresser vers l'atteinte de notre quête de vie: le bonheur. (Le bonheur ne provient pas de la raison, à mon avis, il provient d'une intense émotion issue du fin fond de notre coeur!)



Je crois important d'ajouter qu'encore une fois, il doit y avoir un certain dosage entre raison et émotion, car sinon, cela pourrait produire des effets indésirables sur l'être:



Premièrement, dans le cas d'une personne trop axée sur la raison, il faut dire que cette personne peut devenir à haut risque de développer une certaine forme de folie. Pourquoi? (Bon, je ne suis pas spécialiste en la matière, mais je vais tenter d'expliquer ce que je pense...) À mon avis, quelqu'un vivant seulement (ou presque) de raison n'arrive pas à gérer ses émotions quand elles arrivent. Sa tête s'emplit de connaissances, sans qu'aucune canalisation puisse en être faite (par exemple, dans un être ayant un rapport égal entre sa raison et son émotion choisirait probablement de conserver telle ou telle information PARCE QU'ELLE LUI PLAÎT, donc, parce que cela lui fait vivre un sentiment de plaisir. Ce "grand ménage" des informations lui permet de ne pas avoir la "tête trop pleine", donc, à mon avis, d'éviter une surcharge cérébrale. On a qu'à penser à certains scientifiques, comme Einstein, qui vers la fin de sa vie, a laissé tomber tout son côté humain, émotif, pour se cloîtrer dans ses études scientifiques...



Ensuite, je ne crois pas non plus qu'une personne ne vivant que d'émotion vive une vie plus saine. En fait, lorsque les émotions contrôlent notre existence, on se retrouvent souvent face à des comportements impulsifs, parfois autodestructeurs. Lorsque toute logique quitte un être, il en perd sa capacité à s'accrocher à la vie. Les intenses montagnes russes de sa vie peuvent le conduire vers la dépression (quoiqu'il existe certains facteurs biologiques prédisposant à ce type de trouble de santé mentale), le suicide, etc. Un être doit être en mesure de penser et de se dire que les émotions qu'il ressent ne sont peut-être pas aussi énormes qu'il le croit.



Je ne peux terminer ce message sans dire que d'après-moi, l'Homme ne se limite pas à la raison et l'émotion, mais toutes les autres caractéristiques proviennent, à mon sens, de ces deux "classes"-là.

Les trois composantes du couple

Alors, voilà, pour moi, il existe trois grandes composantes dans un couple, soit le "Moi", le "Toi" et le "Nous".




Le "Moi" représente ma personne, à part entière. Celle qui s'occupe de ses études, de sa fille. Celle qui prend du temps pour faire des activités qu'elle aime, comme jouer à des jeux vidéo par exemple. Celle qui existe indépendemment de l'autre.



Le "Toi" représente l'être Aimé. Lui aussi s'occupe de ses choses personnelles, prends du temps pour lui, pour ses passions. Lui aussi existe indépendemment du Moi.



Le "Nous" est le lien qui unit le "Moi" au "Toi". Dans le "Nous", on retrouve toutes les activités partagées, tous les petits moments de bonheur à deux. C'est dans le "Nous" qu'on trouve les intérêts communs, les discussions, la sexualité (même si le "Moi" et le "Toi" en ressentent des sensations personnelles, ce qui rend ces actes possibles, c'est la présence du "Nous". Dans le cas contraire, alors, on se retrouve dans des relations sexuelles purement sexuelles, non affectives), etc. Bref, le "Nous" est ce qui détermine que deux êtres sont réellement en couple et non seulement deux personnes qui vivent ensemble d'un amour pouvant être dit "utilitaire".



Le "Nous" est primordial, à mon avis, dans un couple, car sans lui, l'attachement est impossible. Et personnellement, je crois que l'attachement est à la base de toute relation humaine personnelle (c'est-à-dire des relations amicales et amoureuses). Sans attachement, aucune distinction ne pourrait être faite entre la caissière au magasin et l'ami qui nous sert de confident, par exemple... De toute façon, si cet ami, justement, est notre confident, c'est qu'à quelque part, nous avons un attachement envers cette personne.



Le "Nous" est dépendant du "Moi" et du "Toi". Ce que je veux dire, c'est que si nous sommes face à une relation ou l'une des deux personnes tend à s'oublier pour l'autre, le "Nous" devient faux, puisqu'il découle d'un "Moi pour Toi" et d'un "Toi". Donc, le "Nous" devient constitué d'une inégalité entre le "Moi" et le "Toi", d'une supériorité du "Toi". (Note: la relation inverse est aussi possible, soit le "Moi" supérieur au "Toi". C'est souvent le cas de relations où la possessivté occupe le premier plan.)



Dans des cas comme celui-là, la relation sera souvent vouée à l'échec, car elle peut devenir malsaine. (Par exemple, parce que le "Moi" pourrait se sentir infériorisé et son estime de lui-même pourrait être affecté, le poussant à douter de sa valeur, donc de la possibilité que le "Toi" puisse vraiment l'aimer, etc. etc.)



Les relations basée uniquement sur le "Nous" aussi peuvent être problématiques. Ce type de relation crée une dépendance extrême qui, comme toute dépendance, peut mener à la dépréciation de soi. De plus, ce type de relation implique que le "Moi" et le "Toi" sont inexistant, ce qui signifie que toute action est posée en rapport avec l'autre, tout moment est passé avec l'autre, pour l'autre, etc.



J'utilise souvent l'expression "Trop, c'est comme pas assez". Eh bien, cela s'applique très bien, à mon avis, face aux relations axées sur le "Nous" (de même que celles qui excluent le "Nous"). Deux êtres vivant une relation de "Nous" unique, en viendront probablement un jour à se taper l'un, l'autre sur les nerfs, ce qui amènera des conflits. De plus, l'être humain, en perpétuelle quête de son bonheur, en finirait possiblement (ou presque certainement!) par vivre de grandes insatisfactions (parce que dans une relation de "Nous", tout est concessions, oubli de soi, blocage de nos envies si elles ne conviennent pas à l'autre, etc.), ces insatisfaction peuvent mener à la dépression, au désespoir, aux disputes fréquentes ou constantes. (Veuillez par contre noter que je crois que dans une relation saine, donc dans une relation où les trois composantes sont présentes, on fait quand même certaines concessions, mais pas à l'extrême comme dans une relation de "Nous".)



Tout ceci rapproche le "Nous" d'une éventuelle rupture, car souvent, dans les relations de type "Nous", la communication n'est pas efficace (référence: Cours de communication "Une communication efficace est une communication d'ouverture face à l'expression des idées et pensées de l'autre, tout en tenant compte de ce qui nous habite aussi. Une communication efficace implique au moins deux êtres agissant comme émetteur et récepteur à tour de rôle. Tout cela sans tomber dans éléments nuisant à la communication, tels le jugement hâtif, le clivage sur des parties de phrases, la fermeture à l'autre, etc."). Et, à mon avis, la communication est l'un des aspects les plus importants pou vivre une relation de couple saine.



En fait, encore une fois, je crois que tout est question de dosage. Il faut trouver un juste milieu entre le "Nous", le "Moi" et le "Toi". Qu'on tombe dans la dépendance totale qu'implique le "Nous", ou encore, l'indépendance du "Moi et Toi", la relation pourrait ne jamais être équilibrée (je dis bien pourrais, car rien n'est absolu!). L'important donc, c'est d'arriver à vivre une certaine dépendance légère (ou plutôt, un attachement spécial, unique, celui qui démontre à l'autre qu'on est bien avec lui, qu'on l'aime, qu'on s'ennuie lorsqu'il n'est pas là, que pour le moment présent, on ne ferait pas notre vie avec quelqu'un d'autre, etc.). Cette dépendance en fait, ne l'est pas totalement, car dans une relation équilibrée ("Moi/Toi/Nous"), le "Moi" et le "Toi" existent indépendemment l'un de l'autre. Donc, l'absence du "Toi" pendant un certain temps (pendant les journées de travail, par exemple), n'affecte en rien la valeur et l'activité (par là, j'entends, le fait de faire quelque chose et de ne pas juste passer sa journée à attendre le retour du "Toi", comme dans une relation de "Nous/Toi"). Je disais donc, malgré l'absence du "Toi", le "Moi" existe quand même, vaque à ses occupations, pense à lui et prends soin de lui, en essayant toujours un peu plus de se rapprocher de son bonheur...



Donc, la relation que je crois idéale est celle où chacune des composantes du couple est présente, tout cela dans le but de vivre en harmonie, car cela nous rapproche toujours un peu plus de notre bonheur.

L'Amour passionnel

Si on se fie aux chansons d'Amour et à presque tous les films romantiques, l'Amour passionnel serait l'idéal à atteindre.




Jusqu'à il y a quelques jours, j'en aurais mis ma main au feu. Je suis être de passions, je le répète, mais depuis cette situation qui m'a rendue très souffrante sur le coup, j'ai pris conscience que quoique l'Amour avec un grand "A" soit l'Amour le plus intense, il nous apporte souvent plus de mal que de bien (mais encore là, le bien et le mal sont subjectifs. Il s'agit de concepts issus de notre dualité. Mais ça, j'en parlerai ailleurs justement).



C'est donc un peu dire que lorsqu'on est être d'Amour Passionnel, on devient inévitablement être de dualité intérieure, de crises entre "Vouloir ne pas brimer la liberté de l'autre", mais "Jalouser ces contacts avec d'autres personnes du sexe opposé", "Vouloir vivre des moments sans lui", mais "En souffrir, car sans lui, on n'existe plus", "Vouloir l'Aimer de tout notre coeur lorsque tout va bien" et "Vouloir le détester lorsqu'il nous blesse ou nous quitte".



À mon avis, l'Amour Passionnel ne laisse donc jamais place à un juste milieu, un équilibre, qui nous permet de vivre notre Amour sainement. Oui, jusqu'à tout récemment, je me disais encore que la souffrance ressentie valait la peine d'être vécue, puisqu'elle avait auparavant été accompagnée de si grands moments de bonheur.



Mais en même temps, j'en viens à me questionner sur ceci: Pourquoi faudrait-il à tout prix que je doive souffrir pour vivre des moments de grands bonheur? Pourquoi ces moments de parfait Amour n'existeraient pas tout simplement, quand même?



Eh bien, en fait, c'est que je suis un peu aveugle, finalement, lorsque j'Aime d'Amour Passionnel. Je suis tellement dans la quête d'un idéal, que je ne me rends même pas compte qu'il est juste sous mes yeux.



Grâce aux réflexions que j'ai depuis quelques temps, j'en viens à me dire que finalement, lorsqu'on Aime d'Amour Passionnel, eh bien, on se berce d'illusions, de fausses-espérances, de faux-désirs, mais surtout, on tend à s'éloigner de ce qu'on recherche vraiment: l'Amour pur.



Je tiens par contre à dire que je crois malgré tout que l'Amour pur est constitué en partie d'Amour Passionnel, mais dosé. C'est-à-dire que même si on Aime de tout notre être, on arrive à vivre sans l'être Aimé (on ne vit pas de dépendance totale). On sait qu'on a notre identité propre et qu'on aurait tout autant de valeur sans la présence de l'être Aimé dans notre vie (on existait avant de le connaître, alors, pourquoi serait-ce le contraire maintenant?).



Je crois donc que l'Amour Passionnel, s'il n'est pas vécu dans un contexte d'une partie de l'Amour Pur, peut être très destructeur (il a d'ailleurs conduit à ce qu'on appelle les crimes passionnels, qui font la manchette des journaux au moins une fois par semaine...).



Toutefois, pour vivre un Amour Pur, cet Amour Passionnel est primordial. Pour moi, l'Amour pur est un ensemble de divers types d'amour: inconditionnel, intellectuel, social, passionnel, sexuel, rationnel, etc.



De plus, cet Amour Pur, de par sa complétude en terme de types, nous permet, à mes yeux, de toujours (ou presque) maintenir un certain équilibre dans nos relations avec les autres.



Je tiens à ajouter que pour moi, l'Amour Pur est quantifiable, même si à la base, j'aime chaque être humain. Mais pour moi, il y a une large différence entre aimer (apprécier et/ou adorer) et Aimer (l'Amour Pur et non celui de Passion).



Je ne peux, dans toute mon humanité, aimer autant la caissière à la Pharmacie que ma mère, par exemple! (en fait, je crois que c'est plutôt une évidence, non???)

L'exclusivité

Bon, me voilà donc qui se lance dans ce sujet, je dirais, assez délicat (quoique je pense que tout ce qui touche l'humain l'est en quelque sorte...). Ce qui me fait dire que c'est délicat peut-être encore plus, c'est que les visions à propos de l'exclusivité sont tellement diversifiées, qu'en admettant croire en l'exclusivité, plusieurs pourront en conclure que je suis une jalouse/possessive.




Avant d'expliquer ce qu'est pour moi l'exclusivité, je dois donc donner ma vision de la jalousie et de la possessivité.



J'admets que dans mes relations passées, j'ai toujours fait montre de ces deux caractéristiques (mais surtout de jalousie). Il faut dire que je suis célibataire depuis un peu plus d'un an et demi et que durant ce temps, j'ai fait plusieurs prises de conscience concernant ma façon d'être en relation lorsque je suis en couple. Ma dernière relation a duré trois ans et demi, ce qui pour moi, était une durée inégalée (ma relation la plus longue avant ça avait été de 1 an, si je ne calcule pas deux mois de rupture entretemps).



Durant mon année et demie de célibat, j'ai réalisé que jusqu'ici, la jalousie et la possessivité ne m'avaient rien amené de bon. Je vous explique donc pourquoi, je crois que ces deux façon d'aimer peuvent être nuisibles.



Parlons tout d'abord de la jalousie. D'un certain sens, la jalousie peut être saine, car elle montre à l'être Aimé qu'on tient à lui, qu'on n'aimerait pas le voir avec quelqu'un d'autre. Si la jalousie ne demeure qu'à un stade assez bas, je crois que la relation n'en ressentira pas trop les échos. Par contre, si la jalousie nous pousse à invectiver notre Amoureux à toutes les fois qu'il regarde ailleurs (et souvent, on s'imagine en fait, qu'il regarde ailleurs...), eh bien, l'être qu'on Aime peut éventuellement en ressentir un grand malaise et se dire qu'on brime sa liberté en surveillant chacun de ses gestes... Je crois que lorsque quelqu'un nous Aime, il peut être très blessant de se faire constamment accuser (souvent à tort!) de manquer à cet Amour qu'il nous porte. C'est comme si on lui disait indirectement "Regarde, je n'ai pas confiance en toi, aux sentiments que tu dis me porter! Tu ne m'Aimes probablement pas assez, c'est pour ça que tu regardes ailleurs..." Et dans le fond, qui nous prouve réellement que l'être Aimé est véritablement attiré vers quelqu'un d'autre? Encore une fois, c'est notre perception des évènements qui nous fait croire en des choses qui sont peut-être fausses. Je pense qu'à la place d'adopter des comportements typiques de la personne jalouse (railleries, insultes, crises, manipulation, etc.), on devrait plutôt se recentrer sur nous-mêmes et puiser en nous les réponses que nous cherchons... (et de toute façon, si la personne qu'on Aime veut réellement aller ailleurs, serait-il sain de le retenir? Je n'entends pas par là d'accepter l'infidélité, car pour moi, cela serait fatal! Mais plutôt que lorsqu'on Aime quelqu'un, notre but ultime devrait être non seulement d'atteindre notre bonheur, mais de le laisser atteindre le sien. Si l'être Aimé n'est pas heureux avec nous, pourquoi le retenir de force et ainsi l'éloigner de son bonheur? C'est donc pour ça que personnellement, dans un cas comme celui mentionné, je mettrais fin à la relation, en lui souhaitant d'être heureux, voilà tout!)



Que veut dire en fait la jalousie que l'on éprouve? La jalousie est en fait une grande marque d'insécurité, à mon avis, car si on a pleinement confiance en l'Amour que nous porte notre partenaire, nous ne ressentirions pas cette jalousie. Oui, nous pourrions avoir peur de le perdre (car les êtres humains étant en constante évolution, il se peut que l'un ou l'autre devienne différent avec le temps et qu'il réalise qu'afin de se rapprocher davantage de son bonheur, il devra mettre fin à la relation), mais cette peur est juste normale et nous n'avons pas besoin de l'exprimer par la jalousie.



Personnellement, je vais tenter dans ma relation future (ou dans celle présente, si je ne rêve pas quand je crois qu'il y en a une, sans que le statut de célibataire soit changé... Remarque, même si de mon côté, je sais que je suis célibataire, je me réserve enitèrement pour cet homme... En fait, tant et aussi longtemps qu'il ne m'aura pas clairement dit qu'il ne veut pas de moi dans sa vie...), je disais donc, dans ma relation future, je vais tenter de remplacer chaque crise de jalousie que j'aurais fait auparavant, soit par une conversation avec l'homme que j'Aime (une "bonne" communication est toujours, à mon avis, le meilleur moyen d'arriver à comprendre les choses et à régler les petites choses qui accrochent, autant dans un couple, que dans toutes les interactions sociales, finalement!). Donc, soit j'aurais une bonne conversation avec l'homme que j'Aime, soit je passerais ma jalousie en humour (le rire allège toujours le contenu des messages qu'on tente de lancer et de plus, il nous permet de nous soulager en nous éloignant de l'une des pires ennemies: la colère!). Sinon, eh bien, probablement que je garderais ma jalousie à l'intérieur et que j'essaierais plutôt de me dire "Écoute, à quoi cela te sert-il d'être jalouse? Plus tu es jalouse, plus tu lui en veux (pour rien, la plupart du temps), plus cela empoisonne la relation... et finalement, plus ça va produire l'effet inverse de celui souhaité, donc, probablement causer la rupture..." De toute façon, on ne devrait pas avoir à quémender la sécurité en Amour... Mais ça, j'en reparle lorsque je parlerai (enfin!) de l'exclusivité...



Pour parler de la possessivité... Ah, comme c'est quelque chose que j'ai connu! S'appartenir l'un, l'autre, se cloîtrer dans un logement, ne pas en sortir et quand on le fait, marcher la tête baissée pour être certaine que notre Amour ne pensera qu'on regarde ailleurs. Se sentir comme si tout ce qu'on était, c'est un bibelot de plus dans la collection de celui qu'on Aime...



La possessivité en fait, à mes yeux, découlent d'une très grande jalousie ainsi que du fait que dans notre société contemporaine, tout est axé sur l'acquisition de biens, la possession de matériel. L'être humain devient alors un "quelque chose" à obtenir, plutôt qu'un "quelqu'un" à Aimer.



La possessivité, à mon avis, n'est jamais saine. Et inévitablement, elle crée toujours un type de relation possesseur/possédé, ce qui fait en sorte que l'égalité dans le couple disparaît. Il y en a toujours un des deux (même si les deux sont possessifs) qui aura le dernier mot en tout, qui sera celui qui ne s'excusera pas lors de conflit... Et l'autre, eh bien, il sera celui qui fait toujours les premiers pas... mais qui se sentira de plus en plus exaspéré... Un couple vivant de possessivité a, à mon sens, peu de chances de vivre. En fait, dans ce type de relation, le couple est toujours en mode "Survie" et cela entraîne souvent une relation qui tournera en rond...



Alors voilà, j'ai expliqué en bref ce que représente la jalousie et la possessivité pour moi.



Parlons maintenant de l'exclusivité (finalement!).



Pour moi, l'exclusivité signifie seulement que les sentiments qu'un être porte à un autre ne pourait être les mêmes pour quelqu'un d'autre, en même temps. Cela veut dire que si j'Aime un homme, je n'aurai pas envie d'être avec un autre homme (à part si la relation avec cet autre homme est purement amicale, sans qu'il y ait de rapprochements physiques. Et honnêtement, si l'homme que j'Aime est attristé par le fait que j'aie des amis mâles, alors, je vais l'inviter à se joindre à moi quand je les vois, sinon, eh bien, je communiquerai avec mes amis par courriel, voilà tout!) Pour moi, l'exclusivité n'est pas forcée! Lorsque j'Aime quelqu'un, je l'Aime totalement (quoiqu'avant d'avoir rencontré l'homme qui est dans ma vie présentement, je pense que je donnais un autre sens à ses mots... En fait, ce que je donnais, c'était une image de moi. Tandis qu'avec lui, j'essaie de vraiment me donner toute entière. Il est la première personne que j'aie laissé entrer dans mon jardin secret... Et présentement, je me demande si j'ai pris la bonne décision, car encore une fois, les sentiments que j'avais cru percevoir semblent être différents de son côté aujourd'hui... Il va falloir qu'il soit plus clair, car moi, je suis perdue! Mais bon, j'aurais dû parler de tout ça dans les états d'âme, non?). Je n'ai pas besoin de regarder ailleurs. Si je ne me sens pas comblée, j'ai seulement à en parler voilà tout! (Mais par contre, lorsqu'on ne se sent pas écoutée, on peut finir par se replier sur soi-même, par être mal dans cette relation... et finalement terminer par rompre.)



L'exclusivité, c'est le fait de partager notre coeur avec l'autre d'une façon qu'on ne pourrait le faire avec quiconque. Par exemple, si je parle de ma fille, je peux dire qu'elle a totale exclusivité sur mon coeur de mère (c'est l'une des raisons pour lesquelles je ne songe pas avoir un autre enfant. Comment partager mon coeur maternel en deux?) Eh bien, pour mon coeur Amoureux, il en va de même. Je crois que cela a toujours été ainsi, juste que c'était entremêlé de jalousie et de possessivité, voilà tout.



Le seul hic présentement pour moi, dans ma situation présente, c'est que malgré le fait que je crois fortement que l'exclusivité est présente du côte de celui que j'Aime aussi, je ne peux en être certaine, probablement parce qu'il n'est pas capable de me le dire tout simplement. Mais je ne peux lui en vouloir... J'espère par contre que s'il partage les mêmes sentiments envers quelqu'un d'autre, s'il vit les mêmes rapprochements à tous les niveaux, alors, j'espère qu'il me le dira...



Personnellement, je peux Aimer seulement un homme à la fois. Et j'aimerais que cela soit la même chose pour celui que j'Aime...



Alors voilà, c'était un peu bref la partie traitant de l'exclusivité, mais c'est parce qu'en fait, pour moi, cela n'est pas compliqué...



C'est le partage d'émotions similaires qu'on ne vivrait pas avec quelqu'un d'autre. C'est ce qui distingue la relation amicale de la relation Amoureuse (ou de couple)...

Laisser aller

Vous savez, toute chose qu'on dit, pense, écrit est reliée à notre vécu, qu'il soit passé ou actuel... Eh bien, c'est pourquoi j'ouvre ce sujet en parlant de quelque chose qui a un lien direct avec ce que je vis présentement.




J'ai passé une semaine (pour ne pas dire deux) assez difficile: je ne mangeais plus ou presque, je ne dormais plus (j'ai encore de la misère à ce niveau-là), je n'arrivais plus à être aussi présente pour ma fille (j'étais là, mais pas aussi en forme que d'habitude), j'étais devenue incapable de me concentrer des mes livres scolaires...



Pourquoi? Parce que je vis le pire chagrin d'Amour de ma vie.



Alors, j'en viens à me demander: "Oui, mais pourquoi est-il le pire?"



La réponse est simple: parce que je m'enfonce dans la déprime (pour ne pas dire dépression), parce que je fais le choix, sans trop le vouloir, de m'ancrer dans la tristesse, la douleur, la souffrance. Parce que je reste accrochée alors que ma logique me dit que c'est un cul-de-sac, cette relation.



Toutes ces prises de conscience (le fait de m'apercevoir du "pourquoi cette situation me semble pire que toutes mes autres peines d'amour"), eh bien, ces prises de conscience m'ont amenés à partir ce sujet et à parler de la solution que je crois avoir trouvée afin d'aller mieux à long terme. (C'est sûr que je vivrai encore des moments plus tristes, mais je crois que cela va m'aider à aller de l'avant...)



Bon, c'est une grande introduction, certes, mais elle permet, à mon avis, de situer le contexte de ce que je m'apprête à écrire...



Je crois que l'une des plus grandes preuves d'Amour que l'on puisse offrir à quelqu'un, c'est de le laisser partir. On croit à tort qu'on doit s'accrocher à lui pour lui faire savoir qu'on l'Aime, mais en faisant cela, on le brime dans sa liberté, dans le choix de décider qu'il veut ou ne veut pas de nous dans sa vie.



De s'accrocher à l'autre, c'est d'être en train de le forcer d'éprouver pour nous les sentiments qu'on éprouve pour lui... Est-ce cela l'image qu'on a de l'Amour idéal: une personne Amoureuse et l'autre qui ne l'est pas vraiment, car elle l'est de force???



C'est sûr que j'aurais souhaité que cet homme puisse ressentir la même chose pour moi que ce que je ressens pour lui. Mais on ne peut forcer un coeur à Aimer. Tout comme un coeur ne peut cesser d'Aimer en claquant des doigts (mais ça, c'est complètement un autre sujet...).



Alors voilà, j'ai pris la décision d'arrêter de me battre, d'arrêter de m'accrocher à cet homme, qui manifestement, ne croit pas pouvoir atteindre son bonheur à mes côtés.



Et vous savez quoi? Je crois que c'est la meilleure chose que je puisse faire autant pour lui que pour moi.



Ce n'est jamais facile de laisser partir quelqu'un qu'on Aime, quelqu'un avec qui on désirait bâtir quelque chose. Pas que cela soit plus facile si on a été en couple et que survient une rupture (c'est pire d'un certain sens, je crois). Mais laisser partir quelqu'un qui nous plaisait vraiment, avant même qu'une relation de couple n'ait été établie, c'est tout de même assez ardu.



C'est de laisser partir notre idéalisation, notre rêve, notre impression de bonheur futur...



C'est de lasser partir les merveilleuses choses que l'on partageait. C'est de laisser partir le fait d'entendre sa voix qui nous apaisait, de sentir ses mains si douces qui nous touchaient. C'est de laisser partir nos conversations qui nous rendait vivant.



Mais c'est là le problème quand on s'accroche à quelqu'un: on en vient à croire que seule la personne Aimée peut nous apporter tout ça! Oui, on peut avoir vécu avec cette personne des moments inoubliables, des instants où on se sentait plus à l'aise qu'on ne l'aurait cru possible, mais cela empêche-t-il que dans un mois, un an, dix ans, etc. on vivra peut-être une relation qui nous fera autant sentir bien? Je ne pense pas... C'est sûr que la relation ne sera pas pareille (et vous en conviendrez que c'est une bonne chose, surtout lorsqu'on Aime à sens unique...). Je disais donc, c'est sûr que la relation ne sera jamais identitique, car chaque relation que nous construisons est unique, parce que nous la bâtissons avec des êtres humains qui sont uniques... (ça fait beaucoup de "unique", mais je crois que vous comprendrez ce que je veux dire).



Mais même si cette relation n'est pas identique à celle qu'on croit qui nous aurait convenu, cela enlève-t-il le fait que cette nouvelle relation pourrait être aussi merveilleuse, à sa façon?



(Bon, petite parenthèse: je sais que je peux être bien seule avec moi-même, mais puisque que pour moi, ma vie idéale, mon bonheur "parfait", serait d'avoir réussi dans tous les domaines importants de ma vie, soit la famille, le côté professionnel et l'Amour, eh bien, mon mode de pensée inclut toujours un Amour Pur... Je ne suis pas une dépendante affective à l'extrême, j'arrive à vivre même si je ne suis pas en couple, mais j'ai envie de vivre une relation Amoureuse saine. J'ai envie de moments partagés à deux, ou à trois, puisque ma fille est là. J'ai envie d'écouter un film collée à l'homme que j'Aime, d'écouter de la musique auprès de lui, sans mot dire, de tenir des conversations intelligentes, d'être en sa présence et d'être juste bien. Pas que j'aie besoin d'un homme pour exister, c'est juste que j'aime Aimer et être Aimée, voilà tout... Cela met fin à la "petite" parenthèse.)



Je crois donc qu'en décidant de "laisser aller" (laisser partir) l'être qu'on Aime, on prend la meilleure décision pour lui (il ne subira plus notre dépendance, notre attachement, etc.) ainsi que pour nous-mêmes (plus vite on se sort d'une situation qui nous fait souffrir, plus vite on peut travailler cette souffrance et s'en sortir!).



Je laisse donc aller l'être que j'ai le plus Aimé de ma vie, malgré le fait que nous nous connaissions depuis peu. Je laisse aller mon rêve, celui que j'avais désiré depuis aussi longtemps que je me souvienne. Je laisse aller celui qui me complètait à tous les niveaux. Celui qui me permettait d'être juste moi et qui me faisait sentir que ce "Moi" justement, était digne de lui.



Je laisse donc aller cet être merveilleux (malgré ses difficultés... Après tout, nous sommes tous humains et avons tous certaines lacunes à un endroit ou à un autre...), et lui souhaite de tout coeur de vivre une vie remplie de petites joies.



Je le laisse en lui souhaitant un jour d'Aimer quelqu'un comme je l'Aime et que cette personne lui offre ce même Amour en retour...



Laisser aller, n'est-ce pas aussi partie d'Aimer???

L'Amour refusé

Lorsqu'on Aime quelqu'un, le refus de notre Amour peut nous paraître comme une réaction totalement irréfléchie, insensée. Alors, s'enclenche un processus durant lequel on tente par divers moyens d'amener l'autre à nous Aimer comme on l'Aime.




On peut, par exemple, se lancer à fond dans les justifications interminables, les explications de nos émotions si fortes, l'expression de notre désir sincère d'être avec l'autre. On peut aussi tomber dans la colère (même la haine!) et blesser l'autre, lui infliger nombreuses insultes, qui inévitablement on regrettera par la suite. On peut aussi jouer à l'indifférent, faire comme si tout cela ne nous atteignait pas vraiment.



Dans le premier cas, celui de l'expression excessive de nous-mêmes, on peut tomber dans le piège de la culture de notre propre souffrance. C'est-à-dire que plus on parle, plus on trouve des choses à dire (des raisons pour lesquelles on Aime l'autre et pour lesquelles ils nous est "indispensable"...), et plus on trouve des choses à dire, plus on en augmente notre sentiment de vide, de manque de l'autre dans notre vie. Alors, on tombe dans un cercle vicieux qui, la plupart du temps, va nous conduire vers le désespoir, qui lui peut nous mener à la dépression (dont l'idéalisation suicidaire fait partie), aux abus de toutes sortes (drogues, alcool, dépenses, etc.). Cette façon de réagir visant simplement à "gagner" le coeur de l'être Aimé peut donc être à l'origine de notre plus grand malheur, car elle nous ancre davantage dans un "pattern" de dépendance à l'autre. L'un des autres côtés négatifs de ce type de réaction réside dans le fait que nos paroles peuvent mener l'autre soit à se sentir manipulé, soit à se sentir coupable (voire stupide, de refuser un si Grand Amour). Deux choses, vous en conviendrez, que nous ne souhaitons pas faire vivre à l'être que nous Aimons.



Dans le second cas, celui où on devient l'attaquant de l'autre, eh bien, je crois que ce type de réaction peut nous causer plus de torts que de bien. Il peut être soulageant d'insulter et d'haïr la personne qui refuse notre Amour, mais en même temps, qui sommes-nous pour "obliger" quelqu'un à nous Aimer? Et serions-nous plus heureux au final si cette personne nous "Aimait de force"? Peut-être sur le coup, mais le "non amour" de l'autre à notre égard finirait par faire surface, amenant nombre de conflits, qui à long terme, conduiront probablement à la rupture ou à la relation purement utilitaire. Pour en revenir au soulagement pouvant être présent, il ne sera que temporaire, car après, on aura mal d'avoir fait mal à l'être qu'on Aime... ce qui risque de nous amener à la réaction de supplication, de l'expression excessive dont j'ai parlé plus haut. Donc, ce type de réaction d'attaques nous conduit aussi dans un cercle vicieux de haine et d'Amour...



Bref, les deux types de réactions nommées précédemment nous conduisent, à mon avis, presque toujours dans un cercle vicieux duquel on n'arrive pas à se sortir, car on alimente notre douleur, en s'accrochant à une illusion (par exemple, on peut penser que si on Aime l'autre de cette manière, cela serait tout simplement "normal" qu'il nous Aime aussi ainsi.)



Dans le troisième type de réaction, soit la "fausse" 'indifférence, il y a certrains avantages non négligeables, comme le fait de moins se laisser atteindre par toute notre souffrance, ce qui peut tenir à l'écart l'humeur dépressive ou maussade. Toutefois, veuillez noter que j'ai qualifié cette indifférence de fausse, car en fait, quand on adopte ce type de réaction, on se coupe tout simplement de nos émotions... Comme je l'ai mentionné dans un autre topic, je crois que pour faire cesser notre souffrance, on doit la vivre. En nous coupant de nos émotions, on retarde seulement le moment où on aura à les affronter. Il est propable qu'on arrive (à force de nous le faire croire) à nous détacher de l'autre et par le fait même, lui devenir totalement indifférent, mais nos émotions refoulées, cachées, invécues, reviendront sûrement nous habiter lors de relations futures, car nous n'aurons pas appris à les gérer. C'est donc dire que la fausse indifférence est un moyen de fuir et comme toute fugue, elle peut, elle aussi, conduire à un cercle vicieux, dans lequel on se perd, car on se cache toujours de ce qu'on vit. Je crois, contrairement à ce qu'on pourrait croire, qu'il s'agit du type de réaction le plus répandu. Cela pourrait être, à mon sens, ce qui ferait en sorte que les couples ne durent généralement pas très longtemps (à la place de communiquer pour régler les choses et solidifier le couple, l'indifférence amène la rupture) et que les gens demeurent peu longuement dans une situation de célibat. Pour s'en sortir, je crois qu'il faut réaliser que ce que nous fuyons, c'est nous-mêmes, nos réactions propres et que puisque nous sommes nous, que nous serons toujours avec nous-mêmes, peu importe où nous irons, nos émotions seront toujours là, avec nous, en nous... (On ne peut donc pas les fuir éternellement si on veut atteindre notre but ultime: le bonheur ou plutôt, le sentiment de paix, de bien-être.)



Je crois que pour arriver à vivre cette douleur (qu'est le refus de notre Amour), de la façon la plus "saine" possible, il faudrait réfléchir à savoir pourquoi justement on tombe dans ces réactions. C'est la compréhension de nos émotions qui nous permet de les gérer. Pour comprendre nos émotions, eh bien, il faut être en mesure d'une grande introspection.



L'Amour naît toujours d'un désir de l'autre, peu importe sa nature, et tout désir provient de l'envie de combler un besoin (besoin affectif, besoin sexuel, besoin de sécurité, besoin de ne pas être seul, etc.). Ce qu'il faut donc en comprendre, c'est que lorsqu'on se retrouve face à un refus amoureux, c'est ce besoin-là, en fait, qui n'est pas comblé et qui nous pousse à réagir.



Donc, il ne serait pas totalement faux de dire que l'Amour, au final, est quand même assez égoïste (quoique je ne dise pas qu'il est mal qu'il en soi ainsi...). En fait, je pense que presque tout dans la vie dénote un certain égoïsme dans le sens que tout ce que nous faisons est dans la but d'atteindre notre bonheur personnel... même lorsque celui est atteignable par le bonheur des autres! Nous n'avons pas de miroir sur l'âme de ceux qui nous entourent, donc, même en voulant le rendre heureux, nous ne pourrons jamais avoir la certitude que ce que nous lui offrons sera vraiment ce qui lui convient le plus, car probablement que même cette personne, qui vit avec elle-même, ne peut connaître parfaitement ce qui lui ferait atteindre son bonheur, car si c'était le cas, elle le vivrait déjà...



Compliqué un peu tout ça, non? En fait, c'est que je crois que puisque le bonheur est notre but ultime en tant qu'être humain, il serait normal que cela soit le travail d'une vie pour y parvenir, car chaque jour qui passe nous en apprend toujours un peu plus sur nous-mêmes et sur nos réels désirs, besoins, ect. (mais bon, je crois quand même que nous puissions éprouver de grandes joies, de longs moments de bien-être, car sinon, cela serait de dire que le bonheur est inaccessible. Et si c'était le cas, serions-nous assez stupides pour en faire notre but ultime??? Je ne crois pas! Mais comme je le dis assez souvent: je ne possède pas la sagesse et la connaissance absolues.)



Mais revenons à l'Amour...



Je disais donc que l'Amour est égoïste pour plusieurs raisons. Par exemple, n'est-ce pas égoïste d'adopter les réactions mentionnées plus haut, alors que l'autre nous a clairement fait comprendre qu'il ne voulait pas de nous dans sa vie? On se bat en se disant qu'on Aime l'autre et qu'on veut son bonheur, mais en même temps, on est en train de le brimer de faire des pas vers l'atteinte de celui-ci, car on l'oblige à vivre nos réactions (souvent demesurées, il faut bien l'admettre).



Je crois que lorsqu'on Aime réellement quelqu'un, on doit l'accepter inconditionnellement. Mais l'acceptation inconditionnelle ne signifie pas non plus qu'on doit vivre une relation qui nous blesse. Par exemple, ce n'est parce que je fais le choix de mettre à l'écart l'Homme que j'aime que pour autant, je ne l'accepte pas tel qu'il est, avec ses croyances, ses envies, ses désirs (même s'il tend à dire qu'il n'en a pas...). Si je le mets à l'écart, c'est probablement parce que pour moi, pour atteindre mon bonheur, je dois affronter ma souffrance et non la vivre à petits coups, à tous les jours, à fréquenter l'être que j'Aime, sans que celui-ci soit en mesure d'accepter cet Amour et de m'offrir le sien en retour.



Et là, il ne faut pas comprendre que j'Aime DANS L'ATTENTE d'être Aimée. NON! NON! NON!!! C'est seulement que pour moi, une relation saine en est une où, premièrement, les deux êtres concernés ont le même but face à la relation (ce qui détermine la nature de la relation, par exemple, amicale, amoureuse, etc.). Si les deux ont des buts différents, alors, c'est souvent là que prend naissance l'insatisfaction, la déception... menant, encore une fois, aux réactions mentionnées plus haut...



Ensuite, pour qu'une relation soit "viable", il faut, à mon avis, que l'exclusivité soit chose naturelle (et là, je parle de relation amoureuse, bien entendu, car je ne crois pas à l'exclusivité amicale. Je pense qu'en amitié, on peut vivre divers types de relations, qui se valent toutes les unes, les autres, car nous apportant toutes quelque chose de différent).



Je ne veux pas entrer trop en profondeur dans le sujet de l'exclusivité, car j'y reviendrai probablement dans un autre sujet. Tout ce que je peux dire, pour l'instant, c'est que je spéficie qu'elle doit être naturelle, cette exclusivité, car c'est ainsi que les deux êtres respectent reéllement ce qu'ils sont à l'intérieur. (Dans le cas d'une exclusivité imposée, par exemple, les désirs d'aller ailleurs deviendraient des besoins non comblés et par conséquent, les auteurs d'émotions qui ne seraient saines, ni pour le couple, ni pour chaque individu qui en fait partie. Note: Je tenterai d'écrire un sujet portant justement sur ma vision de ce qu'est le couple et ses trois composantes: le Moi, le Toi et le Nous.)



J'en reviens donc au début de ce topic et me demande: Que serait donc la meilleure attitude à adopter?



Honnêtement, je ne peux répondre à cela, pas plus que quiconque, je pense, car puisque chaque être humain est unique, les possibilités de réponses seraient infinies ou presque.



Toutefois, pour parler de ce que je vis présentement, je dirais que j'ai choisi un genre de fausse indifférence, après avoir passé par l'expression excessive de mes émotions.



Par contre, j'aurais de la difficulté à dire que je suis totalement dans la fausse indifférence, car l'être que j'Aime connaît les sentiments que je lui porte et sait très bien que je l'accueillerais à bras grands ouverts (et à coeur léger!) s'il revenait vers moi en éprouvant les mêmes sentiments que moi pour lui.



Toutefois, j'ai choisi de mettre une distance, chose qui n'est pas toujours facile à respecter, car oui, les échanges que nous avions me manquent beaucoup... et oui, puisque je l'Aime, j'aimerais pouvoir l'avoir près de moi.



Je crois que la plupart du temps, la distance, le temps et le recul sont les trois choses qui peuvent permettre de "trouver une solution" à notre "mal être" Amoureux. Le temps permet avant toute chose de faire baisser la pression, la tension qui vient inévitablement avec notre sentiment de douleur. Le recul peut permettre de voir la situation sous un angle différent, parfois plus objective (sans pour autant tomber dans la rationnalisation de l'Amour). Et la distance, eh bien, pour sa part, elle va amener des constatations chez les deux êtres concernés. Chez la personne qui Aime, elle va permettre de prendre conscience du fait qu'elle existe sans l'autre. Tandis que chez l'être Aimé, elle peut, soit le soulager, lui faire prendre conscience que la personne qui l'Aime était devenu un poids lourd sur ses épaules, soit elle va lui faire prendre conscience que la personne qui l'Aime lui manque... Ceci pourrait le conduire à découvrir que finalement, lui aussi éprouve des sentiments pour la personne qui l'Aime.



Mais bon, renvenons à mon histoire personnelle... La distance que je mets entre l'être que j'Aime et moi me permet de me protéger de moi-même, de mon attachement pour lui. Oui, je vis encore un peu d'espoir, mais avec le temps, il diminuera pour finir par disparaître.



Peut-être n'est-ce pas sain, selon certain de vivre dans l'espoir, car cela nous accroche à une illusion. Eh bien, vous avez entièrement raison à mon avis!



Mais puisque je suis femme de coeur avant toute autre chose, cet espoir m'est pour l'instant bénéfique d'un certain sens.



C'est cet espoir qui me pousse un peu à écrire, car peut-être me lit-il et peut-être cela l'amènera-t-il à voir celle que je suis réellement.



Mais sachez que je n'écris pas dans ce seul but, car malgré mes espoirs, je suis aussi femme de tête et celle-ci me dit que l'important, c'est que l'écriture me libère... (Mission accomplie!!!)



Alors voilà, je ne sais toujours pas ce qu'est la meilleure réaction à adopter lorsqu'on vit le refus face à l'Amour qu'on offre, mais en même temps, je me dis que c'est tout à fait normal, car comme je l'ai mentionné ailleurs sur le forum: pour moi, l'Amour dépasse l'entendement.



Comment comprendre quelque chose d'incompréhensible?

L'amour, une entrée en matière...

Nous vivons dans un monde où l'amour, en paralèle avec le sexe et l'argent, semble constituer l'une des préoccupations majeures de l'Humain.




Mais qu'est-ce que l'amour, en fait? Qui pourrait définir de façon sûre et objective (c'est-à-dire extérieure à toute forme d'interprétation et de perception propre à chaque être humain) ce que c'est? Qui pourrait dire détenir la connaissance absolue, face à un domaine qui est en constante mutation?



On a qu'à penser à l'amour tel qu'il était au début des temps Humains. Quoique je ne crois pas aux écrits de la Bible, il y est décrit que déjà, lorsqu'il n'y avait que deux êtres sur terre, l'amour existait. Adam et Ève, malgré toutes les émotions qu'ils auraient pu vivre on choisi de s'aimer. Et dans un certain sens, si on se fie à la Bible, elle explique en fait deux types d'amour qui s'opposent encore aujourd'hui: l'amour dit universel (représenté par l'amour de Dieu envers tous les hommes, de façon égale) ainsi que l'Amour passionnel (celui qui a poussé Ève vers la tentation de croquer la pomme... Ce qui mena aux ténèbres dans le jardin d'Eden.)



À travers les siècles, divers philosophes orientèrent leur sujet d'étude sur l'Homme, sur son existence, sur ses mécanismes organiques ainsi qu'au fil du temps, sur ceux psychologiques.



On peut à travers ces siècles de philosophie (qui furent à l'origine de la psychologie contemporaine) retrouver aussi un certain rapprochement à faire avec l'émotion qui gère toute vie humaine: l'amour.



La période romantique (XVIIIe siècle) apporta une idéologie selon laquelle l'homme était autre qu'une machine (une croyance qu'avait un tant soit peu établi la période des Lumières, ainsi que les siècles précédents).



Cette période de romantisme amena les hommes à se percevoir comme ayant une conscience collective, ainsi qu'une conscience d'eux-même, de leur valeur propre, de leur existence en tant qu'individu qui vit diverses émotions, souvent ne correspondant pas à la vie pieuse dictée par le dogmatisme de l'époque.



C'est dans cette période transitoire que fut le romantisme que l'amour pris une signification totalement différente: l'amour qu'avait éprouvé Adam et Ève était humaine, naturelle et chaque être humain y avait droit.



Dès lors, l'amour auparavant rationnalisé par la physique, la biologie ou encore, la métaphysique d'Aristote, pris un tournant plus irrationnel.



L'homme n'était pas qu'une machine qui obéissait aux réglès établies par les sciences, mais bien un être de sensations, d'émotions, qui n'étaient pas toujours explicables.



Le romantisme n'excluait pas la possibilité de causes biologiques, physiologiques à l'amour. Par contre, cette philosophie sous-entendait qu'hormis les facteurs mentionnés, demeurait toujours un petit quelque chose qui dépassait l'entendement de la raison.



Je ne veux pas faire l'Histoire complète de l'amour, car je ne crois pas que cela soit le but.



Je tente seulement de vous faire voir que même dans nos origines les plus lointaines, l'amour a toujours été un sujet d'incompréhension, d'ignorance et de constantes oppositions entre les divers modes de pensées.



Personnellement, avant j'aurais pu dire ce que je croyais être l'amour, mais un ami qui m'est très cher, m'a par ses mots confrontée à ma vision de l'amour qui se voulait un peu égoïste, quoique non dépourvue de sens. (J'en reparlerai d'ailleurs losrque j'aborderai le thème de l'Amour passionnel.)



Je crois dorénavant que l'amour n'a pas de limite en terme de manière. Chaque amour se vaut. L'amour que je porte à ma fille est inconditionnel, certes, mais qu'est-ce qui me dit réellement que l'amour que je lui porte est plus important que celui que j'offrirai à un homme voulant partager ma vie?



Je ne peux par contre pas adopter l'illusionnisme de l'amour universel, car pour moi, il est impossbile que je vive seulement d'amour de compassion, c'est-à-dire d'un amour quasi-inquantifiable, la compassion étant un sentiment que les amoureux universels offrent à tous de façon égale.



Je crois en fait qu'il peut être sain de quantifier l'amour. Cela nous permet de ne pas épuiser notre coeur à trop aimer tout le monde. Cela nous permet aussi de se donner plus à un être qu'à un autre. Cela nous permet d'être maître dans notre décision de donner notre amour ou de le refuser.



Toutefois, je crois aussi que tomber dans les extrêmes, soit l'amour sans attachement, l'amour désintéressé ou au contraire, l'Amour passionnel peut être très malsain dans la poursuite ultime de toute existence humaine: le bonheur.



J'en reviens donc à ma question de départ: mais qu'est-ce que l'amour au final?



Un concept illusoire? (au même titre que l'expression "vivre en couple") Un mythe nous permettant de nous bercer d'illusions et nous faire croire que notre existence a plus d'importance que celle de notre voisin, de la personne que l'on croise à l'épicerie, etc.?



L'amour, le véritable, le pur, selon certains, c'est celui où l'on ne veut que le bonheur de l'autre, sans attentes, sans désir...



Perso, je crois en ceci qu'à moitié. Oui, je souhaite le bonheur des personnes que j'aime... mais pas au prix de m'oublier totalement moi-même.



Le désir ainsi que l'espoir sont, à mon avis, deux éléments qui nous poussent à vouloir progresser, à vouloir modifier notre façon d'être, de penser, afin d'arriver à plaire à la personne convoitée, mais aussi afin d'en retirer un plaisir personnel: celui d'avoir évolué dans l'atteinte de notre sagesse, de notre connaissance. (Et là, je parle de sagesse et connaissance dans un sens subjectif, seulement.)



Et la partie égoïste de notre être quant à elle nous permet, à mon sens, de ne pas nous oublier à travers tous ces sentiments, toutes ces parties de nous que nous offrons à l'autre... (par exemple, je conçois qu'il est tout à fait normal de se dire "Oui, je veux le bonheur de l'autre, mais pas à n'importe quel prix. J'existe au même titre que lui. Je suis son égale. Alors, s'il mérite compassion, amour pur, pourquoi ne le mériterais-je pas, moi aussi?" J'ajouterais probablement aussi "Pourquoi lui offrirais-je l'amour dont il a besoin, alors qu'il me refuse celle à laquelle je rêve?" Pour qu'il soit heureux, certes... Mais nous-mêmes que devenons-nous? À cause de l'insatisfaction, nous tombons dans la tristesse, parfois même la souffrance, due à un Amour passionel... Est-ce cela d'aimer? En fait, est-ce que la personne qui vit d'amour de compassion n'est pas en quelque sorte aussi un peu égoïste à son tour? Car elle aime à sa façon, en se détachant de la douleur que cela peut créer chez les personnes qui l'aiment.)



Alors voilà, je ne sais pas plus ce qu'est l'amour qu'avant décrire ce message. J'ai passé de longues années de ma vie à avoir certaines croyances qui présentement se confondent un peu avec la nouvelle vision que je voudrais avoir de ce sentiment.