mardi 15 septembre 2009

La solitude

Selon le multidictionnaire de la langue française (quatrième édition), la solitude se traduit par "l'état temporaire ou durable d'une personne seule".

Ok, pas fort, pas fort... Afin de mieux décrire comment je me sens présentement, je vais investiguer dans ce dictionnaire davantage...

Ah, voilà que je trouve quelque chose d'intéressant:

L'ennui est "la lassitude, l'abattement, la mélancolie". Et, fidèle à mon habitude, afin de produire un message intéressant, alors, pourquoi ne pas trouver la définition de chacun de ces mots???

La lassitude, c'est "la fatigue, l'épuisement" (???) Si je comprends bien, alors, en vérifiant "épuisement", je devrais trouver que c'est de la lassitude, non? (décidemment, ce fichu multidictionnaire, il ne vaut pas vraiment de la merde... Référence: Plusieurs messages dont le libellé est "Définition")

Ah, tiens, me voilà surprise! L'épuisement, ce n'est pas la lassitude, comme je le croyais, mais bien la fatigue... (j'ai l'impression, encore une fois, qu'on tourne en rond, là!)

Allons donc voir "mélancolie"...

Selon ce (maudit!) multidictionnaire, la mélancolie, c'est "une tristesse vague, sans cause déterminée".

Si je comprends bien toutes ces définitions, c'est donc dire que le fait que je me sente si seule présentement serait en fait dû à... "rien de bien précis", parce que je ressens de la solitude et que cet ennui que cela provoque, eh bien, c'est de la mélancolie et de la lassitude. Donc, pour résumer encore davantage, on pourrait dire que je suis épuisée (fatiguée) sans cause précise...

WOW! Dire que le multidictionnaire est la bible en littérature dans les établissements scolaires...

Au final, je me demande si ce ne sont pas toutes les définitions qu'on trouve en rapport avec l'être (l'individu) qui sont défaillantes. C'est vrai! Si on regarde la définition du mot chat, on retrouve quelque chose de bien précis ("Animal domestique carnivore appartenant à la famille des félidés"). Pourquoi n'en est-il pas de même avec ce qui touche l'humain dans sa personnalité, son individualisme, sa philosophie, etc. ???

Je pense en fait que c'est parce que puisque l'humain se croit l'espèce suprême, il n'arrive pas à admettre qu'il ne possède pas la connaissance absolue, ce qui le pousse à "inventer des définitions", afin de s'assurer qu'il semble toujours être "digne" de ce titre de supériorité qu'il s'est lui même octrôyé... C'est un peu stupide, à mon avis, dans le sens qu'à la place d'approfondir, on relègue des émotions, des pensées (etc.) à des définitions courtes, imprécises, ne permettant pas de bien traduire tout ce qui est vécu intérieurement par une personne quelconque. M'enfin................

Revenons-en donc à la solitude, alors, selon ce que j'en pense et ce que je vis présentement...

En fait, je me sens vide, seule, triste... Contrairement à ce qu'il y a d'écrit dans le (fichu!) multidictionnaire, il y a bel et bien une cause à tout cela... C'est difficile à "dire", mais je suis sans amis. À vrai dire, j'ai quelques amis dans la vie réelle (et je crois qu'on pourrait remplacer le quelques par "Une amie véritable" et les autres, eh bien, c'est le genre d'amis qui sont là quand EUX le souhaitent et non quand toi, tu aurais besoin de leur présence... Mais bon, je peux être compréhensive et me dire que tout le monde a ses occupations... Je ne suis quand même pas le centre de l'univers de tout le monde! En fait, je suis celui de ma fille... et disons que c'est assez pour moi! hihihi!).

Je disais donc, j'ai peu d'amis dans la vie réelle, j'ai de bons amis Européens avec qui (malheureusement!) la relation demeure virtuelle (à cause de la distance, bien évidemment...). Mais à part ça, c'est le néant!

Je sais que je ne suis pas totalement seule: j'ai la plus merveilleuse des fées qui me sourit en se réveillant le matin, m'envoie plein de bisous et me fait les câlins les plus douillets qui puisse exister, mais en même temps, j'ai beau aimer ma fille plus que tout au monde, je m'ennuie tout de même!

Je m'ennuie d'avoir des gens avec qui partager mes intérêts, faire des sorties...

Deux ans se sont écoulés depuis la rupture avec le père de ma fille et souvent, je me dis qu'au final, lui, c'était plus qu'un amoureux, mais bien aussi un ami, quelqu'un qui partageait mes passions (jeux, films, musique), quelqu'un qui arrivait à me faire sourire...

Ce qui est triste dans tout ça, c'est qu'il savait bien aussi me faire pleurer (de même que rager!) et que moi non plus, je ne donnais pas ma place...

Et là, comprenez que je ne ressens plus d'amour à son égard. J'ai avec moi tout le meilleur de lui-même: ma petite princesse.

Tout ce que j'essaie de dire en fait, c'est que j'aimerais tant retrouver un complice, avec lequel les choses ne seraient pas toujours tragiques. Je ne parle pas nécessairement de former un couple (car disons que je m'habitue à la vie de célibataire et j'admets bien apprécier le fait de ne pas faire de concessions pour un homme), mais j'aimerais tant avoir un ou des ami(e)s...

Ma vie va plutôt bien, en fait. Je suis en train de faire les études dont j'ai toujours rêvé, depuis l'enfance. J'ai ma fille qui grandit vite, mais bien et qui est adorable malgré ses petites cornes qu'elle laisse parraître de temps à autres. J'ai mes deux boules de poils qui sont affectueuses et attachantes. J'ai un logement, petit, mais chaleureux... et JE SUIS CHEZ MOI!!! J'ai ma collection de jeux vidéo, mes films fétiches, ma musique que j'adooooooooooore...

Alors pourquoi être si malheureuse? Eh bien, tout simplement, parce que je n'ai personne avec qui partager tout cela!

Bon, ma fille apprécie ma musique, aime bien me regarder jouer à Guitar Hero et imite les blondes aux gros seins qui crient dans les films d'horreur... mais avouez que ce n'est pas du tout la même chose que de réellement partager ce qu'on aime avec des gens qu'on apprécie...

Alors voilà, avant de commencer à me répèter, je vais arrêter, en redisant que je m'ennuie, je me sens seule...

Mais au moins, je me console en me disant que je suis "meilleure" que le multidictionnaire, car moi, au moins, je suis en mesure de définir (décrire) ce que c'est cette solitude que je vis... (MDR)

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