samedi 12 septembre 2009

La dualité humaine

Pourquoi ajouter le "humaine", eh bien, parce que puisque nous sommes humains, nous ne pouvons être certains que les autres formes de vies (les plantes, mais surtout les animaux, par exemple) ne vivent pas aussi une sorte de dualité. Cela est dû au fait que notre perception des choses se frappent au mur de nos limites perceptuelles humaines... Mais bon, je ne m'attarderai pas à parler de la différence entre l'Homme et les autres être vivants, car là n'est pas le sujet de ce topic.


Alors voilà, nous sommes tous, en tant qu'humains, ancrés dans une certaine dualité et ce, dans toutes les sphères de notre vie.

C'est cette dualité qui nous pousse à faire un choix plutôt qu'un autre, à vivre des émotions qui parfois nous font souffrir. La dualité se retrouve même dans les choses les plus superficielles, par exemple, on la sent lorsqu'on se questionnne à l'épicerie à savoir si on choisit une marque de jus plutôt qu'une autre...

Mais bon, puisque ce forum se veut un endroit traitant de pensées plus profondes que le pot de margarine à 3 $, alors, je vais parler de ce qu'est la dualité liée aux émotions plus intenses.


La dualité naît, à mon sens, du désir de vouloir toujours atteindre la perfection, ou au moins, d'acquérir une situation qui nous semble la meilleure possible.

Pour moi, cette dualité prendrait origine dans le fait que nous sommes être de raison, mais aussi d'émotions. (Je vais probablement en parler une autre fois dans le sujet "L'Être multiple".)

Nous nous retrouvons donc toujours à voguer entre ce que nous croyons être juste et ce que nous sentons être bon.


Mais là où nous faisons erreur, justement, c'est en croyant à des concepts qui implique que l'inverse de ces pensées existe.


Par exemple, pour que quelque chose puisse être bon, il faut nécessairement qu'une autre chose soit mauvaise, au même titre que pour que quelque chose soit juste, quelque chose d'autre est évidemment erronée...

Nous nous ancrons donc dans
 un sytème de pensées duquel nous n'arrivons pas à nous sortir, car chaque tentative de se sortir de cette dualité, nous amène inévitablement à en vivre une autre...


Certaines personnes parleront alors de "non dualité". Qu'est-ce que la non dualité? À mon avis, c'est un peu comme un état neutre, qui nous permet de comprendre que tout n'est pas noir ou blanc. Par contre, je crois que de tomber dans un excès (note: s'il y a excès, c'est qu'il y a aussi l'opposé, le manque)... Tomber dans l'excès de non dualité risque de nous couper de plusieurs aspects positifs de la dualité. (quoique les non dualistes diraient probablement qu'on ne peut être excessivement dans un état de non dualité, car la non dualité est neutre, non "quantifiable", elle sort de ce qu'on appelle des concepts humanisés. Selon eux, je crois que la non dualité conduit à l'harmonie. Mais ça, je vais y revenir...)


Pour moi, il y a de grands côtés positifs à la dualité. Et le plus important d'entre eux, à mon sens, c'est le fait que de vivre toujours entre deux émotions, deux visions, nous pousse à d'intenses réflexions nous permettant de choisir ce dont vers quoi nous désirons orienter (ou réorienter) notre vie.

Et même dans la non dualité, existe la dualité, car, comme je l'ai déjà dit, nous sommes qu'Hommes ancrés dans des concepts, des mots prédéfinis (et tant mieux, sinon, que deviendrait la communication? Un ensemble d'échanges incompréhensibles, probablement... Mais cette pensée relève encore une fois de la dualité, du tout ou rien.)

Je disais donc qu'à cause de cet "obstacle" qu'est d'être un simple Humain, notre façon de penser se base d'abord et avant tout sur des discours qui ont déjà été tenus il y a de cela plusieurs siècles par les philosophes et autres gens penseurs. Ces discours furent issus de leurs divergences d'opinions et donc, de la dualité sociétaire, devenue par la suite dualité individuelle.

L'être humain cherche toujours à atteindre le "parfait" et souvent, rejette des choses qui lui seraient bénéfiques par crainte de ne pas atteindre cet "idéal". Mais finalement, qu'est-ce que la perfection et l'idéal? Ça, cela fera sûrement naître de nouveaux sujets de discussion...

Finalement, l'homme serait en "quête" de quelque chose sans même savoir ce que c'est... Et s'y perdrait dans une infinité de dualités.

Je ne peux terminer ce post sans parler de l'harmonie. Qu'est-elle? Selon le multidictionnaire, l'harmonie est "l'équilibre d'un ensemble, la régularité, la symétrie, l'accord, l'entente."

Donc, si je comprends bien, l'harmonie, c'est le fait d'arriver à doser notre dualité afin de vivre avec un sentiment de paix intérieure.

Mais puisque chaque être humain est unique, la non dualité deviendrait alors très subjective (propre à chacun selon ses perceptions, ses besoins, ect.) et d'un certain sens, un peu dualiste, non?

Dualiste dans le sens que l'harmonie a un contraire (Le terme "Disharmony" a d'ailleurs été utilisé par Joey Cape dans la chanson "Dis'chords". Référence: Groupe LagWagon, album Thrash ) et que pour vivre cette harmonie, nous avons au préalable dû vivre en "désharmonie".

Pour moi, la non dualité et l'harmonie qui en découle sont donc très dualistes, dans ce sens où pour les vivres, nous devons faire le choix de mettre de côté et/ou de doser notre dualité, donc, d'un certain sens, nous priver de toutes les prises de conscience qui peuvent se rattacher, justement, à notre dualité. (Pas que les non dualistes n'aient pas de prises de conscience, c'est tout simplement, qu'à mon avis, elles sont totalement différentes... Mais là, je tombe dans le jugement, qui est un des fondements de la nature humaine... J'en parlerai dans un autre sujet lorsque j'en aurai le temps et la capacité.)

Par contre, je crois important d'ajouter que comme pour tout, "trop, c'est comme pas assez". Il est donc primordial de ne pas tomber dans les excès, qui d'un côté (dualité), peuvent nous conduire à la dépression (par les émotions trop grandes que cela implique) et de l'autre (la non dualité) à un certain détachement de nous-mêmes...

Et là, j'entends les non dualistes qui se révoltent et qui se disent que je n'ai rien compris... Mais en fait, cette réaction est tout à fait normale, puisque comme je suis ancrée dans la dualité, pour moi, la non dualité est un opposé, donc une dualité en soi. (même si pour les non dualistes, la dualité est un état "neutre" si je peux dire.)

Bon voilà, pour l'instant c'est à peu près tout. Mais je suis persuadée que je trouverai un petit quelque chose à venir ajouter!

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