samedi 12 septembre 2009

L'Être multiple

Bon, voilà qu'enfin, je me décide à écrire le premier message de ce sujet...




Tel que le titre l'indique, je crois que l'être humain est multiple. Et par la lecture de ce message, vous en conviendrez probablement aussi que ma vision, quoique probablement imparfaite, soulève une réalité.



Jusqu'à la fin de XVIIIe siècle, l'être humain était considéré comme une machine. Plusieurs types de scientifiques virent le jour à cette époque, dont les anatomistes (qui cherchaient à décrire l'organisation du cerveau), les biochimistes (qui tentaient d'expliquer les propriétés chimiques des éléments du cerveau) et les physiologistes (qui cherchaient à comprendre les fonctions des éléments du cerveau).



Comme vous pouvez le constater, l'humain n'était rien d'autre qu'un cerveau, une machine posant des gestes en réaction à telle ou telle information traitée par le cerveau.



À cette période, les troubles de santé mentale étaient d'ailleurs considérés comme des abominations, la punition provenant de l'enfer. Les personnes souffrant de ces troubles étaient considérées comme possédées tout simplement, parce que nul scientifique n'avait encore fait une association entre les aspects physiques de l'humain (par l'entremise des trois sciences mentionnées plus haut) et l'autre aspect de l'homme: les émotions. (À cette époque-là, les schizophrènes étaient considérés comme des suppots de Satan, en passant...)



Au fil du temps, probablement avec l'apparition du romantisme (apparaissant durant la période des Lumières, quoiqu'étant en totale opposition avec celle-ci). Je disais donc, que c'est probablement avec l'apparition du romantisme que certains penseurs ont commencé à regarder au-delà des mécanismes physiques pour réaliser que l'être humain ne pouvait être une machine, car une machine ne peut éprouver d'émotions. (Jusqu'à alors, les scientifiques traitaient les émotions comme des réactions programmée dans le corps, dans le cerveau, dans le système nerveux, etc.)



Ces penseurs sont ceux à la base d'un domaine très important aujourd'hui: La Psychologie (qui tentent de comprendre les opérations comportementales de l'être).



C'est à ce moment-là que les gens ont commencé à se dire que l'être humain n'était pas qu'un cerveau, qu'une tête! Cette constatation est à l'origine de plusieurs débats, dont celui opposant les penseurs croyant que l'humain était une machine, à ceux qui disaient que l'être était aussi un être d'émotions. Il faut comprendre qu'à cette époque-là, l'Église était la seule institution immatérielle qui avait le pouvoir sur les actions et réactions de l'homme. De dire, pour les figures religieuses (les prêtres, les cardinaux, etc.), que l'être humain était en mesure de comprendre, d'analyser et de modifier ses émotions, cela était d'admettre que le Seigneur Tout-Puissant n'était pas l'unique vérité, celui contrôlant tout ce qui était jusqu'alors inexpliqué. Pour les religieux (et cela inclut les "gouvernements", car à ce moment-là, les personnes qui accédaient au pouvoir étaient celles issues de familles très pieuses)... Je disais donc (j'écris souvent ça, hein?), pour les religieux, le fait de s'ouvrir à la compréhension des émotions de l'Homme, c'était de rejeter la religion et par la même occasion, c'était dangereux, car si les gens ne se laissaient plus guider par la foi, alors tout le contrôle qui était exercé par la religion n'existerait plus...



Mais bon, assez parlé d'Histoire! Désolée pour cette longue introduction!



Ce qui m'amène donc au fait que je crois que l'être est multiple. Bien qu'étant Homme de raison, l'humain, selon l'Histoire est aussi Homme d'émotion.



Je suis d'avis que ces deux "composantes" de l'être sont à la base même de toute l'existence. Ces deux caractéristiques, si je peux dire, sont interreliées. Elles s'influencent à tour de rôle. Par exemple, les données (l'information) sont traitées par notre raison, tandis que la réaction qui en découle est gérée par nos émotions.



C'est sûr qu'en regardant ceci rapidement, on pourrait être tentés de dire que la partie la plus importante de l'être est sa raison, mais permettez-moi de vous dire que je crois que cela est faux. Ce sont nos émotions qui nous guident dans nos choix, la plupart du temps. Même quand on ne s'en rend pas compte!



Prenons l'exemple d'un père de famille qui vient de perdre son emploi. Il sait très bien qu'il devra trouver un travail au plus vite, car il doit faire vivre sa famille (La Raison). Mais d'où provient cette affirmation? Sûrement de ses émotions... Cela se confirme par ceci: Pourquoi veut-il faire vivre sa famille? Par obligation? Sûrement pas! Dans la vie, tout est question de choix et même si cela serait stupide, à mon avis, de ne pas trouver d'emploi et de vivre dans la pauvreté, n'en demeure pas moins que la possibilité de faire ce choix est là. Donc, je preprends ma question: Qu'est-ce qui fait en sorte qu'il veule à tout prix trouver un emploi? Parce qu'il AIME sa famille, parce qu'il ne veut pas que ses enfants et sa conjointe meurent de faim, etc.



Donc, dans tout ce qui nous arrive dans la vie, le Moi Rationnel et le Moi Émotif sont, à mes yeux, toujours liés l'un à l'autre.



J'ai mentionné un peu plus tôt que ces deux caractéristiques s'influencent l'une, l'autre. Eh bien, c'est vrai. Dans certaines situations, nos émotions nous porteraient à prendre une décision un peu irréfléchie, voire même carrément impulsive. Heureusement que, la plupart du temps, notre raison se pointe pour nous dire "Mais voyons donc, ça n'a pas de bon sens ce que tu t'apprêtes à faire! Réfléchis un peu! Ne vois-tu pas les conséquences de ce que tu t'en allais faire?" Et d'un autre côté, parfois on aurait tendance à prendre nos décisions en écoutant totalement notre raison (par exemple, en décidant de ne pas s'embarquer en couple avec quelqu'un pour diverses raison d'ordre plus physique, comme le "non désir" de s'attacher à quelqu'un). Eh bien, quand on ne fait qu'écouter notre raison, on se prive, à mon avis, de bien des circonstances qui nous ferait progresser vers l'atteinte de notre quête de vie: le bonheur. (Le bonheur ne provient pas de la raison, à mon avis, il provient d'une intense émotion issue du fin fond de notre coeur!)



Je crois important d'ajouter qu'encore une fois, il doit y avoir un certain dosage entre raison et émotion, car sinon, cela pourrait produire des effets indésirables sur l'être:



Premièrement, dans le cas d'une personne trop axée sur la raison, il faut dire que cette personne peut devenir à haut risque de développer une certaine forme de folie. Pourquoi? (Bon, je ne suis pas spécialiste en la matière, mais je vais tenter d'expliquer ce que je pense...) À mon avis, quelqu'un vivant seulement (ou presque) de raison n'arrive pas à gérer ses émotions quand elles arrivent. Sa tête s'emplit de connaissances, sans qu'aucune canalisation puisse en être faite (par exemple, dans un être ayant un rapport égal entre sa raison et son émotion choisirait probablement de conserver telle ou telle information PARCE QU'ELLE LUI PLAÎT, donc, parce que cela lui fait vivre un sentiment de plaisir. Ce "grand ménage" des informations lui permet de ne pas avoir la "tête trop pleine", donc, à mon avis, d'éviter une surcharge cérébrale. On a qu'à penser à certains scientifiques, comme Einstein, qui vers la fin de sa vie, a laissé tomber tout son côté humain, émotif, pour se cloîtrer dans ses études scientifiques...



Ensuite, je ne crois pas non plus qu'une personne ne vivant que d'émotion vive une vie plus saine. En fait, lorsque les émotions contrôlent notre existence, on se retrouvent souvent face à des comportements impulsifs, parfois autodestructeurs. Lorsque toute logique quitte un être, il en perd sa capacité à s'accrocher à la vie. Les intenses montagnes russes de sa vie peuvent le conduire vers la dépression (quoiqu'il existe certains facteurs biologiques prédisposant à ce type de trouble de santé mentale), le suicide, etc. Un être doit être en mesure de penser et de se dire que les émotions qu'il ressent ne sont peut-être pas aussi énormes qu'il le croit.



Je ne peux terminer ce message sans dire que d'après-moi, l'Homme ne se limite pas à la raison et l'émotion, mais toutes les autres caractéristiques proviennent, à mon sens, de ces deux "classes"-là.

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