samedi 12 septembre 2009

L'attachement

Selon le multidictionnaire de la langue française (quatrième édition), l'attachement se traduit par "un vif sentiment d'affection."




Toujours selon ce dictionnaire, l'affection est un "attachement, de la tendresse" qu'éprouve quelqu'un qui affectionne quelqu'un d'autre, "qui s'intéresse ardemment à la personne".



Je crois qu'il faut alors définir ce qu'est l'intérêt, non?



L'intérêt, selon le même dictionnaire, c'est "l'attention, la curosité", mais aussi "ce qui est utilie, ce qui est important".



Donc, si je comprends bien, l'attachement est un état d'être que l'on obtient lorsqu'on a un intérêt plus marqué pour une personne (ou un objet... Note: Les gens matérialistent en sont un bon exemple: il sont si attachés à leur matériel que s'ils sont victimes d'un sinistre, comme d'un feu, ils sont persuadés que leur vie est finie!)



Si je me base sur cette définition, c'est donc dire qu'il est presque impossible d'envisager qu'une personne puisse passer sa vie entière sans s'attacher à quiconque, non? (cela doit être possible à très faible pourcentage, mais je n'ai pas encore trouvé le mot pour décrire cela...)



Après lecture des définitions, je réalise que ma vision de l'attachement était assez près de la "vérité". Personnellement, je crois que l'attachement est à la base de toute relation humaine, que sans lui, rien ne différencierait nos relations interpersonnelles (par exemple, la caissière à l'épicerie aurait autant d'importance à nos yeux que notre mère!)



Pour moi, l'attachement est primordial, donc, à toute relation que l'on souhaite aprofondir. Sans attachement, que celui-ci soit amical, amoureux, parental ou autres, eh bien, sans attachement, on vit des relations plutôt égoïstes, à mon avis, car on ne tient pas en compte les sentiments des autres, puisque sans une certaine forme d'attachement, la sympathie devient très difficile à démontrer...



Oui, on peut être empathique face à quelqu'un qu'on verrait quêter sur le coin d'une rue, sans pour autant être attaché à cette personne. Mais en même temps, cette empathie demeurera, à mon sens, que très superficielle. L'empathie étant ce qu'elle est "la faculté de se mettre à la place d'autrui et de percevoir ce qu'il ressent". Oui, en relation d'aide, l'empathie est très importante (les risques d'être sympathique sont trop grands, alors, on doit comprendre ce que vit l'autre, sans se mettre le fardeau de sa douleur sur nos épaules... La plupart des spécialistes, que cela soit des intervenants, des psychologues ou autres, la plupart de ceux qui font des "burn-out", sont justement ceux qui ont de la difficulté à rester dans la marge de l'empathie et tendent à effleurer la sympathie). L'empathie est importante oui, mais elle n'est qu'une infime partie de ce qu'est la sympathie, la forme suprême d'empathie, "l'empathie affective"...



La sympathie, quant à elle, est décrite comme suit: "Il s'agit d'un penchant bienveillant à l'égard d'une personne". Tiens, je suis surprise par cette définitiion, car dans mes cours, j'ai appris que la sympathie était bien un sentiment de bienveillance, mais envers les gens auxquels nous sommes attachés... Étrange...



Je vais donc retomber dans le subjectif, continuer de me baser sur ce que je pense, moi, en tant qu'individu unique, en tant que personne différente des autres, comme tous les autres sont différents d'eux-mêmes et de moi...



Je crois que je dois mettre un exemple pour exprimer ce que je pense...



Lorsqu'on croise une personne qui pleure, nous arrêtons-nous toujours pour lui demander si elle a besoin d'aide, si on peut faire quelque chose pour elle? (Moi, je le fais le plus souvent possible, mais puisque je prévois devenir psychologue, j'imagine que c'est dans ma nature de vouloir venir en aide aux gens qui le souhaitent).



Je reviens donc à ce que je disais...



Lorsqu'on croise quelqu'un apparemment dans une période de "détresse", allons-nous lui parler ou serions-nous plutôt du genre à continuer notre chemin en nous disant que cela ne nous regarde pas? C'est triste à dire, mais la plupart des gens passent leur chemin, sans même porter attention à cette personne, ou encore, en se disant que quelqu'un d'autre ira "à son secours". En fait, je crois que c'est une réaction "normale" puisque nous vivons dans un monde d'individualisme. La plupart des gens ne posent des actions que dans le but d'en retirer quelque chose (et cela n'est pas une critique, c'est tout à fait "normal" puisque la société contemporaine est bassé sur la théorie de la Pyramide de Maslow, qui constitue les échelons des besoins fondamentaux Mais j'en reparlerai peut-être plus tard de cette pyramide, car cela serait assez long d'en expliquer toutes les composantes ici. Toutefois, je tiens à dire que tous ces besoins sont basés sur l'invidiu et non sur un plan sociétaire)...



Reprenons donc la même situation (celle décrite plus haut)... ou presque! Vous vous promenez sur la rue et paf! vous tombez face à face avec une amie qui a les larmes aux yeux. Qu'allez-vous faire? Il est fort probable (même quasi-certain, si je peux dire) que vous allez vous arrêter pour lui demander si vous pouvez faire quelque chose pour elle...



Pourquoi? Pourtant, il s'agit de la même situation: une personne est triste et aurait peut-être besoin de parler...



La différence réside dans le fait que face à notre amie, on vit de l'attachement. Sa douleur nous affecte, nous rend triste. Nous avons ENVIE de lui offrir une oreille pour l'écouter, de la réconforter... Nous souhaitons qu'elle puisse retrouver un état de bonheur relatif.



À mon avis, l'attachement est ce qui nous pousse à tenter de toujours agir de la meilleure façon possible envers les êtres qu'on aime, même les "non humains", c'est à dire, les animaux. Qu'est-ce qui fait en sorte qu'on ait de la difficulté à partir pendant deux jours et laisser notre chat seul à la maison (même en sachant que les chats n'ont pas la notion du temps et que pour eux, cela veut donc dire que si on part 1 heure ou 1 journée, c'est la même chose)? Eh bien, c'est parce que nous sommes attaché à cet animal! Parce que puisque nous ressentons cet attachement face à lui, nous démontrons une certaine sympathie, une empathie prononcée... Nous ne voulons pas qu'il s'ennuie, nous ne voulons pas qu'il risque de manquer de nourriture, d'eau, etc.



L'attachement est présent partout.



On s'attache à notre famille (ce qui inclut autant nos parents, que nos enfants, que nos tantes, oncles, neveux, nièces, cousins, cousines, etc.), bien entendu, mais on s'attache aussi à nos amis, à nos collègues de travail (parfois), à certaines personnes qui travaillent dans des magasins (mais dans ce cas-là, si on s'attache, c'est qu'un genre d'amitié s'installe un peu...).



Personnellement, je peux même dire que je suis attachée à des gens que je n'ai jamais vus! Par exemple, je suis attachée aux membres de ce forum! Je connais un peu moins l'un d'entre eux, alors, c'est sûr que l'attachement est un peu moins fort (sans vouloir lui faire de la peine... De toute façon, je sais que cette personne comprendra mon point de vue!).



Mais si je pense à Miss Zaraignée, c'est sûr que je suis attachée d'une certaine façon. On se connaît depuis peu, mais nos vies un peu similaires m'attachent à elle. Notre communication facile, nos échanges intéressants, etc. Il s'agit là de quelques facteurs seulement qui font en sorte que je sois attachée à elle.



Et que dire de Mon Cher Darkanary? Cela fait plus de 3 ans que je le connais virtuellement. Il m'a accompagnée, d'un certain sens, dans plusieurs des choses que j'ai vécues. Tout comme moi, j'espère qu'il sent que j'ai été là aussi, malgré la distance. Il y a beaucoup de choses qu'il nous est impossible de savoir l'un de l'autre, puisque notre relation fut toujours bloquée au domaine virtuel, mais par contre, par nos courriels, je crois que nous savons que nous ferions tout notre possible pour être présent pour l'autre.



Mais alors, pourquoi n'est-ce pas la même chose envers tous les gens que je croise sur le Net? C'est simple, c'est parce que je suis attachée à eux! Parce qu'à travers nos échanges, j'ai appris à les connaître un peu, j'ai appris à regarder leur beauté intérieure. J'ai aussi appris que je pouvais me confier à eux et y trouver une certaine forme d'aide à double-sens (on joue le rôle d'aidant et d'aidé à tour de rôle, c'est ça que je veux dire).



Bref, l'attachement est à mon avis le moteur de toutes relations aprofondies que nous vivons avec les autres.



Que seraient ces relations sans attachement? Que serait l'Amour sans attachement?



Je crois que je n'ai même pas besoin d'expliquer mon point de vue face à ces deux questions...

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