samedi 12 septembre 2009

L'équilibre

Selon le multidictionnaire de la langue français (quatrième édition), l'équilibre se traduit par quelque chose de "sain, solide".




En poursuivant cette définition, on doit s'attarder à ce qui est sain, solide, justement. Alors, voici:



- Sain: Caractère de ce qui est équilibré (*Note de moi-même: On n'avance pas vraiment, non?). Caractère de ce qui est NORMAL.



- Solide: Caractère de ce qui est consistant, résistant, robuste et rigoureux.



Avec ces définitions, j'en viens à me demander si réellement, nous savons ce que c'est que d'être équilibré, ou plutôt, si être équilibré n'est pas plutôt un concept quasi-impossible à atteindre de par sa définition évasive qui laisse, à mon avis, une très grande place à la subjectivité.



Qui plus est, concevoir une dite normalité suppose un jugement, une classification.



L'être humain est en constante recherche de son équilibre, car il s'imagine probablement que cet état est neutre, sain, que c'est ainsi qu'on arrive à être juste bien, sans s'ancrer dans les désirs, la passion, l'envie, la jalousie, etc. (En fait, toute émotion découle d'une autre et on se retouve dans un espèce de cercle vicieux de sentiments, qui souvent, se contredisent l'un, l'autre. Mais bon, passons...)



Je disais donc que l'être humain recherche un équilibre, une façon saine de vivre la vie qui lui est propre.



Toutefois, pour simplement parler d'équilibre, c'est qu'à quelque part, on doit admettre qu'il y a aussi "déséquilibre". Et il faudrait aussi prouver HORS DE TOUT DOUTE, que l'équlibre correspond à la même chose pour tous... Ce qui, vous en conviendrez est impossible, car même si l'être humain peut être objectif (de par sa nature plus rationnelle et raisonnée), il y aura toujours une partie de lui qui tombera dans la subjectivité (de par son jugement, sa perception, etc.).



C'est donc dire que ce qui peut être sain pour un, n'est peut-être (et sûrement, je dirais même!) pas ce qui est perçu comme sain pour l'autre.



De là vient mon questionnement: Mais qu'est-ce donc, l'équilibre?



Pour moi, l'équilibre, c'est le sentiment de bien-être que l'on ressent, malgré (et grâce) aux choix que l'on fait. L'équilibre, c'est être capable de vivre les plus grandes joies, mais de passer au travers des pires chagrins. L'équilibre, pour moi, est très loin de la neutralité, du point de stagnance, où on perd l'impression que finalement on évolue. Oui, ce type d'équilibre permet de vivre le moment présent peut-être un peu plus, mais en même temps, d'avoir une pensée à long terme peut aussi être salutaire.



Combien de personnes auraient pu construire des merveilles, mais s'en sont empêchées, en prétextant que les risques de l'envie, du désir, de l'échec ou de la réussite, bref, tout ce qui a trait au domaine de l'inconnu (car l'inconnu est en fait ce que nous n'avons pas encore vécu en tant qu'être humain individuel), que tous ces risques pourraient les contraindre à un déséquilibre momentané? Je disais donc, est-ce plus sain de seulement vivre le moment présent, plutôt que de songer aussi un peu à l'avenir???



À mon avis, de vivre dans le moment présent est sain jusqu'à un certain niveau. Oui, cela nous permet d'éviter un grand stress lié aux "Mais qu'arrivera-t-il demain?", mais en même temps, cela peut nous conduire dans un genre de détachement des autres, nous amenant à vivre un genre d'isolement social affectif.





De plus, de vivre le moment présent tel quel, c'est-à-dire, ne vraiment pas songer au lendemain, pourrait, à mon avis, amener une certaine forme de chaos. Si tout le monde vivait le moment présent, sans se préoccuper de l'impact, des conséquences (positives ou négatives) de leur agirs, eh bien, tout le monde ferait souffrir tout le monde.



Ce qui m'amène aussi à penser que finalement, oui, on peut vivre le moment présent de façon intense, vivre les émotions et les sensations qui découlent de chaque seconde qui passe, tout en ne rejettant pas totalement notre regard vers le futur. Pour moi, il s'agit là d'un état équilibré.



Mais pour en revenir à ce que je disais plus tôt, les êtres vivant de non attachement et de détachement (il y a une distinction entre les deux, mais puisque je ne crois pas réellement au non attachement, il me serait difficile d'expliquer cette différence). Revenons à ce que je disais...



Les êtres vivant de détachement et de non détachement vivent d'une certaine manière une vie plus équilibrée, plus saine, dans leur vision de l'équilibre et de la "saineté". Ils éprouveront probablement moins de souffrances que leurs confrères (et consoeurs) du genre Humain, car la souffrance naît de l'attachement à l'autre et de la dépendance (ainsi que de tout ce qui vient avec...).



Mais en même temps, je crois que de vivre ainsi n'est pas totalement sain en soi, car pour moi, vivre dans cette optique, c'est plutôt d'être en état de non équlibre (terme signifiant que l'équilibre "n'existe" pas finalement, car d'affirmer qu'il y a équilibre, serait d'admettre que pour l'atteindre, on doit avoir vécu dans le déséquilibre, ou encore, tout simplement parce que pour créer un équilibre, certains aspects de nous doivent être plus "forts" et d'autres plus "faibles").



Cet état de non équilibre est-il plus sain?



Je ne peux le dire, car je n'y crois pas, voilà tout. Mais je serais ravie qu'on puisse essayer de me faire voir les choses différemment.



Alors au final, qu'est-ce que l'équilibre?



Personne ne peut réellement le savoir.



Le plus important, je crois, c'est de juste se sentir bien dans les choix que l'on fait. D'arriver à canaliser nos énergies négatives (liées au déséquilibre) en énergies positives (souvent par la création et le recentrement sur soi, sur notre valeur propre, en tant qu'humain de tête et de coeur).



Alors voilà, mes chers, mon moment d'évasion concernant l'équilibre...

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