samedi 12 septembre 2009

L'amour, une entrée en matière...

Nous vivons dans un monde où l'amour, en paralèle avec le sexe et l'argent, semble constituer l'une des préoccupations majeures de l'Humain.




Mais qu'est-ce que l'amour, en fait? Qui pourrait définir de façon sûre et objective (c'est-à-dire extérieure à toute forme d'interprétation et de perception propre à chaque être humain) ce que c'est? Qui pourrait dire détenir la connaissance absolue, face à un domaine qui est en constante mutation?



On a qu'à penser à l'amour tel qu'il était au début des temps Humains. Quoique je ne crois pas aux écrits de la Bible, il y est décrit que déjà, lorsqu'il n'y avait que deux êtres sur terre, l'amour existait. Adam et Ève, malgré toutes les émotions qu'ils auraient pu vivre on choisi de s'aimer. Et dans un certain sens, si on se fie à la Bible, elle explique en fait deux types d'amour qui s'opposent encore aujourd'hui: l'amour dit universel (représenté par l'amour de Dieu envers tous les hommes, de façon égale) ainsi que l'Amour passionnel (celui qui a poussé Ève vers la tentation de croquer la pomme... Ce qui mena aux ténèbres dans le jardin d'Eden.)



À travers les siècles, divers philosophes orientèrent leur sujet d'étude sur l'Homme, sur son existence, sur ses mécanismes organiques ainsi qu'au fil du temps, sur ceux psychologiques.



On peut à travers ces siècles de philosophie (qui furent à l'origine de la psychologie contemporaine) retrouver aussi un certain rapprochement à faire avec l'émotion qui gère toute vie humaine: l'amour.



La période romantique (XVIIIe siècle) apporta une idéologie selon laquelle l'homme était autre qu'une machine (une croyance qu'avait un tant soit peu établi la période des Lumières, ainsi que les siècles précédents).



Cette période de romantisme amena les hommes à se percevoir comme ayant une conscience collective, ainsi qu'une conscience d'eux-même, de leur valeur propre, de leur existence en tant qu'individu qui vit diverses émotions, souvent ne correspondant pas à la vie pieuse dictée par le dogmatisme de l'époque.



C'est dans cette période transitoire que fut le romantisme que l'amour pris une signification totalement différente: l'amour qu'avait éprouvé Adam et Ève était humaine, naturelle et chaque être humain y avait droit.



Dès lors, l'amour auparavant rationnalisé par la physique, la biologie ou encore, la métaphysique d'Aristote, pris un tournant plus irrationnel.



L'homme n'était pas qu'une machine qui obéissait aux réglès établies par les sciences, mais bien un être de sensations, d'émotions, qui n'étaient pas toujours explicables.



Le romantisme n'excluait pas la possibilité de causes biologiques, physiologiques à l'amour. Par contre, cette philosophie sous-entendait qu'hormis les facteurs mentionnés, demeurait toujours un petit quelque chose qui dépassait l'entendement de la raison.



Je ne veux pas faire l'Histoire complète de l'amour, car je ne crois pas que cela soit le but.



Je tente seulement de vous faire voir que même dans nos origines les plus lointaines, l'amour a toujours été un sujet d'incompréhension, d'ignorance et de constantes oppositions entre les divers modes de pensées.



Personnellement, avant j'aurais pu dire ce que je croyais être l'amour, mais un ami qui m'est très cher, m'a par ses mots confrontée à ma vision de l'amour qui se voulait un peu égoïste, quoique non dépourvue de sens. (J'en reparlerai d'ailleurs losrque j'aborderai le thème de l'Amour passionnel.)



Je crois dorénavant que l'amour n'a pas de limite en terme de manière. Chaque amour se vaut. L'amour que je porte à ma fille est inconditionnel, certes, mais qu'est-ce qui me dit réellement que l'amour que je lui porte est plus important que celui que j'offrirai à un homme voulant partager ma vie?



Je ne peux par contre pas adopter l'illusionnisme de l'amour universel, car pour moi, il est impossbile que je vive seulement d'amour de compassion, c'est-à-dire d'un amour quasi-inquantifiable, la compassion étant un sentiment que les amoureux universels offrent à tous de façon égale.



Je crois en fait qu'il peut être sain de quantifier l'amour. Cela nous permet de ne pas épuiser notre coeur à trop aimer tout le monde. Cela nous permet aussi de se donner plus à un être qu'à un autre. Cela nous permet d'être maître dans notre décision de donner notre amour ou de le refuser.



Toutefois, je crois aussi que tomber dans les extrêmes, soit l'amour sans attachement, l'amour désintéressé ou au contraire, l'Amour passionnel peut être très malsain dans la poursuite ultime de toute existence humaine: le bonheur.



J'en reviens donc à ma question de départ: mais qu'est-ce que l'amour au final?



Un concept illusoire? (au même titre que l'expression "vivre en couple") Un mythe nous permettant de nous bercer d'illusions et nous faire croire que notre existence a plus d'importance que celle de notre voisin, de la personne que l'on croise à l'épicerie, etc.?



L'amour, le véritable, le pur, selon certains, c'est celui où l'on ne veut que le bonheur de l'autre, sans attentes, sans désir...



Perso, je crois en ceci qu'à moitié. Oui, je souhaite le bonheur des personnes que j'aime... mais pas au prix de m'oublier totalement moi-même.



Le désir ainsi que l'espoir sont, à mon avis, deux éléments qui nous poussent à vouloir progresser, à vouloir modifier notre façon d'être, de penser, afin d'arriver à plaire à la personne convoitée, mais aussi afin d'en retirer un plaisir personnel: celui d'avoir évolué dans l'atteinte de notre sagesse, de notre connaissance. (Et là, je parle de sagesse et connaissance dans un sens subjectif, seulement.)



Et la partie égoïste de notre être quant à elle nous permet, à mon sens, de ne pas nous oublier à travers tous ces sentiments, toutes ces parties de nous que nous offrons à l'autre... (par exemple, je conçois qu'il est tout à fait normal de se dire "Oui, je veux le bonheur de l'autre, mais pas à n'importe quel prix. J'existe au même titre que lui. Je suis son égale. Alors, s'il mérite compassion, amour pur, pourquoi ne le mériterais-je pas, moi aussi?" J'ajouterais probablement aussi "Pourquoi lui offrirais-je l'amour dont il a besoin, alors qu'il me refuse celle à laquelle je rêve?" Pour qu'il soit heureux, certes... Mais nous-mêmes que devenons-nous? À cause de l'insatisfaction, nous tombons dans la tristesse, parfois même la souffrance, due à un Amour passionel... Est-ce cela d'aimer? En fait, est-ce que la personne qui vit d'amour de compassion n'est pas en quelque sorte aussi un peu égoïste à son tour? Car elle aime à sa façon, en se détachant de la douleur que cela peut créer chez les personnes qui l'aiment.)



Alors voilà, je ne sais pas plus ce qu'est l'amour qu'avant décrire ce message. J'ai passé de longues années de ma vie à avoir certaines croyances qui présentement se confondent un peu avec la nouvelle vision que je voudrais avoir de ce sentiment.

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